C’est une drôle de question que se sont posée ces scientifiques du Max Planck : quelle est l’origine embryonnaire des cellules pigmentaires qui se développent en formant des rayures de couleurs sur le poisson zèbre ? Réponse dans la revue Science.
L’exemple choisi, celui du poisson zèbre, un modèle de prédilection pour étudier les effets des perturbateurs endocriniens et autres substances chimiques, un petit poisson d’eau douce qui doit son nom à son alternance régulière de rayures bleues et dorées. On savait que 3 types de cellules de pigmentation, noire, argenté et jaune, se développent au cours de la croissance puis s’organisent pour composer les bandes appropriées. Mais comment ? C’est ce qu’ont découvert ces scientifiques de l’Institut Max Planck. Leurs travaux participent plus largement à la compréhension de l’évolution des formes structurelles dans le monde animal.


En conclusion, les cellules jaunes se divisent et se multiplient pour couvrir la peau du poisson avant que les cellules argentées et noires arrivent pour former les rayures.
Les cellules jaunes et argentées sont en mesure de changer de forme et de couleur, en fonction de leur emplacement. Les cellules jaunes se placent pour former des lisières le long des cellules argentées. Les cellules argentées se disséminent de plus en plus vers le milieu des cellules sombres, donnant un autre effet d’ombre et de lumière.
Bref, des comportements cellulaires « intelligents » probablement similaires à ceux des paons, des tigres et des zèbres et dont la finalité est très probablement un avantage lié à l’évolution, une certaine capacité de camouflage ?
Source: Science 29 August 2014 DOI: 10.1126/science.1254837 Local reorganization of xanthophores fine-tunes and colors the striped pattern of zebrafish

