En juillet, la tendance haussière du taux de chômage s'est une nouvelle fois vérifiée puisque 26 100 personnes ont rejoint les "contingents" de Pôle emploi. Une situation sinistrée à mettre en perspective avec la stabilisation observée dans la zone euro, et plus globalement dans l'Union européenne, selon des statistiques publiées par l'institut Eurostat.
Recrudescence en Italie, baisse en Espagne
Car non seulement le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a augmenté (+0,8%), mais les personnes qui ont partiellement travaillé étaient aussi plus nombreuses en juillet (+40 600 si l'on englobe les catégories A, B et C). Des jeunes aux seniors, toutes les tranches d'âge sont touchées.Ailleurs en Europe, si la situation s'améliore dans certains pays, elle demeure critique pour d'autres. En Espagne, où la jeunesse est particulièrement atteinte par le phénomène, une petite amélioration point : entre janvier et juillet, le chômage a continuellement baissé pour s'établir le mois dernier à 24,5% (soit une baisse de 1% sur les six derniers mois). Même constat chez le voisin portugais, qui est passé d'un taux de chômage de 15% en début d'année à 14% en juillet.
L'insolente Allemagne
Pendant que l'Allemagne affiche toujours un taux de chômage insolent (en baisse, à 4,9%), la situation se détériore en Italie. Après un mois de juin sans dégâts, Matteo Renzi, à la tête du gouvernement, voit en effet le nombre de demandeurs d'emploi repartir à la hausse et revenir à son niveau de mai, à 12,6%.Pour la Grèce, pays le plus impacté sur le continent, les dernières données disponibles remontent à mai 2014 et même si on constatait alors une légère baisse du taux de chômage, la situation demeurait extrêmement critique (-0,1% à 27,2). À l'inverse, l'Autriche et l'Islande, situées respectivement à 4,9 et 4,4% en juillet, font montre d'une très bonne santé.