Critique: Hercule

Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel.
Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures. Réalisé par Brett Ratner avec Dwayne Johnson, Rufus Sewell, John Hurt, Ian McShane, Joseph Fiennes et Ingrid Bolso Berdal.

Le péplum est un genre que j’affectionne mais qui, à mon gout, est trop rare au cinéma. Le genre revient petit à petit certes, mais les films de qualité se comptent sur les doigts d’une main. En attendant Exodus: Gods and Kings (une de mes attentes 2014), cette année, on a déjà eu droit à 5 péplums: le très bon 300: La Naissance d’un Empire, le très particulier Noé, le catastrophique Pompéi et deux films consacrés au fils de Zeus. Le premier est sorti en mars: La Légende d’Hercule. Je n’ai pas vu ce film car ça sentait le navet à plein nez et vu les mauvais retours, je ne me suis pas trompé. En revanche, le Hercule de Brett Ratner m’intéressait un peu plus. Ce film est il à la hauteur de la légende du héros grec?

Il faut savoir avant tout que ce film n’est pas une retranscription des 12 travaux d’Hercule mais l’adaptation du roman graphique de Steeve Moore Hercule: The Thracian Wars. Ce film a donc le mérite ne nous présenter une histoire et un visage différent du Hercule que l’on connait. C’est à un mercenaire et sa troupe qu’on a à faire. La légende qui entoure le héros est l’un des points intéressants. En effet, ce film s’intéresse plus à l’homme qu’à la légende et s’amuse à semer le trouble dans notre esprit. On ne sait pas si les 12 travaux sont vraiment des exploits ou juste une histoire enjolivée par l’un des compagnons d’Hercule. Lorsqu’on voit comment le réalisateur s’amuse à jouer avec nos perceptions pour nous présenter deux "créatures" issues de la mythologie grec, le trouble s’installe de nouveau. Lorsqu’on commencera à se dire: "non, c’est juste un homme comme nous…" Hercule fera une petite prouesse surhumaine… Est-il vraiment un demi-dieu ou juste un grec bodybuildé? Comme je l’ai dit plus haut, on est loin du Hercule de la mythologie auquel on est habitué. Brett Ratner dépoussière le mythe en nous présentant un Hercule plus humain. Ce nouvel angle de vue nous montre que le personnage est loin d’être infaillible. Malheureusement, le scenario ne l’est pas non plus… Le scénario est l’une des faiblesses d’Hercule. Famille assassinée, trahissons etc etc… le scénario est ultra-prévisible et ne nous surprendra jamais et malgré les petites touches d’humour, les longueurs se feront sentir. Bien évidemment l’action est là pour nous tenir éveillé. Pour moi, un péplum doit être épique. Je pense à des films comme Gladiator, 300, les Dix Commandements ou encore Spartacus (film et série). Pour notre grand désespoir, Hercule est dans la lignée du Choc des Titans ou des Immortels. Les scènes d’action sont loin d’être épique et ont tendance à être brouillonne par moment. Même s’il y a des passages où Hercule transcende son humanité,le plus célèbre des héros grec aurait mérité d’avoir des scènes vraiment grandiose. Ce qui est encore plus rageant, c’est que Dwayne Johnson était vraiment fait pour le rôle. L’acteur est plus que crédible dans la peau du fils de Zeus. Il s’entoure d’un casting secondaire qui, s’en faire des étincelles, assure le job.

Le film de Brett Ratner a le mérite d’aborder la légende d’Hercule sous un angle intéressant. Malheureusement avec un intrigue basique et un scénario prévisible, ce film est une légère déception. Après Persée, Thésée et maintenant Hercule, on arrive toujours pas avoir un film sur un héros grec digne de ce nom… Ma note: 5/10