L'adoption du secteur optionnel est encore incertaine. A part les mutuelles santé qui n'étaient pas du tout d'accord avec ce principe depuis le début des négociations, Michel Régereau, président de la CNAMTS, se met aussi à alerter contre la création du secteur optionnel
Les mutuelles santé sont contre le secteur optionnel
Depuis des négociations pour la mise en place du troisième secteur - le secteur optionnel - les mutuelles ont toujours affiché leur opposition à ce dispositif voulu par le gouvernement.
L'objectif dans la mise en place de ce secteur intermédiaire est la limitation des dépassements d'honoraires qui sont parfois abusifs. Le secteur optionnel va maîtriser les dépassements via les plafonds qui seront fixés. Mais les complémentaires estiment que cette solution ne limitera pas les abus.
Le président de la CNAMTS (Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés), Michel Régereau, partage cet avis.
Un nouvel allié des mutuelles santé
Le principe du secteur optionnel étant jugé " éthiquement contestable ", Michel Régereau a exposé son avis sur ce sujet dans le journal Les Echos. Selon lui, ce projet est biaisé malgré la bonne intention du gouvernement.
Certes, il est primordial de procéder à la maîtrise des dépassements d'honoraires tant pour les patients que pour l'Assurance Maladie qui attribuerait la gestion des dépassements aux mutuelles. Mais le manque de visibilité à long terme de ce projet est remis en cause par le président de la CNAMTS. Ce dernier a affirmé l'incapacité de tous en termes d'établissement d'une corrélation entre le niveau, la fréquence des dépassements et la pertinence ou la qualité des actes dispensés.
D'un autre côté, Michel Régereau craint que les contraintes du futur secteur optionnel n'intéressent pas les médecins du secteur 2. Pire encore, il se peut que ce secteur intermédiaire attire les médecins pratiquant des dépassements raisonnables, du fait qu'ils pourront plafonner leurs dépassements.
Le gouvernement a déjà assuré qu'il prendra une décision si ces négociations n'aboutissent pas.