I, Frankenstein

Par Kinopitheque12

Stuart Beattie, 2013 (États-Unis)



Stuart Beattie est un scénariste, inspiré certainement à l’occasion, qui travaille en général en équipe ou à partir d’un travail entamé : il participe aux différents épisodes de Pirates des Caraïbes (2003-2011), à l’écriture de Collateral (Mann, 2004) ou d’Australia (Luhrmann, 2008). Son premier film en tant que réalisateur, Demain, quand la guerre a commencé (2010), n’a connu en France qu’une sortie dvd. Avec I, Frankenstein, un navet à faire passer Van Helsing (Sommers, 2004) ou La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (Norrington, 2003) pour des chefs-d’œuvre, le bonhomme remplit sa commande. Dans le scénario de base signé par le colossal acteur Kevin Grevioux (Underworld, Wiseman, 2003), scénario adapté d’une bande dessinée (parue chez Darkstorm Studios) mais qui semble n’avoir été conçue que pour annoncer le film, la créature de Mary Shelley est un prétexte. On ne retient de l’œuvre originale qu’une poignée de secondes en introduction, le reste sans teneur veut attirer l’attention avec des effets numériques bon marché. Et si Pinocchio avait remplacé Frankenstein, l’effet aurait été le même. Le casting est constitué de secondes lames (parfois ayant déjà travaillé avec la boîte de production, Lakeshore Entertainment) : Aaron Eckhart dans le rôle d’Adam (la créature de Frankenstein rebaptisée), Miranda Otto fait une sorte de chef gargouille archange, Bill Nighy et Kevin Grevioux font de vilains démons. La question ici est de savoir si le monstre de Frankenstein a une âme (question que l’on aurait donc aussi pu poser pour Pinocchio) mais tel que c’est amené on n’y accordera pas le moindre intérêt. Ça bastonne plus ou moins autour d’une cathédrale en 3D, entre gargouilles et démons ça fait du bruit, Adam-Frankenstein est au milieu de tout ça, on ne sait pas pourquoi ça se passe de nos jours, c’est archi-nul et on oublie.