The Killing (US) // Saison 4. Episode 6. Eden.
SERIES FINALE
Après tout ce qui s’est passé dans les cinq épisodes précédents, je ne m’attendais pas du tout à ce que la série s’arrête de cette façon. Mais ce que je peux dire en tout cas c’est que cette saison 4 est un vrai symbole de maîtrise du début à la fin. Les trois premières saisons étaient très bonnes mais celle-ci est un cran au dessus. Cette belle surprise débuta jusque Netflix décida de donner une dernière saison à The Killing. J’avais peur dans un premier temps puisque c’était la dernière saison et qu’ils repêchaient donc la série simplement pour la terminer et pas pour lui donner une nouvelle vie. Mais la série a tout de même eu une très belle vie dans le sens où elle a bravé la mort à deux reprises et a finalement survécu. La dernière image de la série est assez symbolique et l’on sent qu’au fond la relation entre Holder et Linden ne peut pas avoir de dénouement en soi. Ce n’est pas une série qui peut donner une fin à cette relation qui se doit de se poursuivre. C’est pourquoi les deux personnages vont être encore en vie et, par besoin l’un de l’autre, ils vont finalement se retrouver. Quelques années plus tard certes, mais c’est aussi ce dont avait besoin Linden pour se reconstruire de son côté après le choc. A l’issue de l’épisode précédent, Reddick mettait en garde Holder du fait qu’il savait tout et qu’il avait des moyens de faire pression sur les deux afin que l’un craque et révèle tout.
Personne ne s’attendait à ce que Linden devienne folle et pense que Holder ait pu la balancer ou même prévu un plan de secours si jamais il était accusé d’être complice de cette affaire. Alors que pas du tout car la relation de Linden et Holder était justement basée sur une confiance mutuelle. Depuis le début de la saison on nous prépare au fait que Holder pourrait bien être l’élément le plus faible de cette relation et que cela allait être lui qui allait craquer. Mais non c’est Linden qui va finalement prendre son courage à deux mains, pour protéger Holder par la même occasion. Si Reddick aurait pu être très heureux c’est sans compter sur le retour en face de Darren Richmond (incarné par Billy Campbell), toujours Maire de Seattle. Ce dernier n’a pas envie qu’une histoire de directeur de la police, tueur d’enfants, tué par une policière, qui était son amant, fasse surface dans la presse et on peut le comprendre. Les retombées seraient désastreuses. Richmond a beau en vouloir à Linden de l’avoir mis dans un fauteuil roulant, au fond il ne peut pas se permettre de la faire condamner pour cette affaire. Reddick était donc celui avec la conscience comme il le dit si bien, les autres étaient simplement là pour dissimuler la vérité.
C’est merveilleux car au delà de tout ça, The Killing parvient à délivrer un épisode intense émotionnellement. C’est puissant, notamment les aveux de Kyle. C’est lui qui a tué toute sa famille. Futé mais personnellement je dois avouer que j’avais des doutes. Je ne pensais pas nécessairement que c’était lui. Le pire c’est tout de même qu’il a tué une petite fille qui n’avait même pas encore l’âge de comprendre qui s’est passé. La scène est violente et l’écran noir au moment du coup de feu qui part laisse au téléspectateur imaginer le moment et c’est presque encore pire que de nous le montrer réellement à l’écran (mais une telle violence aurait été un peu trop choquante à mon goût). J’ai du mal à voir pourquoi ils n’ont pas été dans la direction que tout le monde attendait mais c’est aussi une façon de nous dire que The Killing n’était pas une série conventionnelle et qu’elle n’entrait finalement pas dans un moule. J’ai envie d’en voir encore plus de The Killing, comme beaucoup je suppose, mais cette fin me satisfait. La série part la tête haute avec une saison à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre d’elle, une saison magistrale qui aura dépassée les attentes de tout le monde. Même la mise en scène est époustouflante, soufflant ce qui avait déjà été fait précédemment.
Note : 10/10. En bref, une fin brillante.