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Question de sémantique.

Publié le 14 avril 2008 par Himalco

Avec votre arrivée au Népal, vous allez changer de culture, d'environnement mais pas seulement. Les mots que vous allez entendre, que vous allez prononcer ont, dans presque tous les domaines, un sens vernaculaire. Même récupérés de l'anglais, tout s'imprègne de la culture locale. Il en est ainsi de tous les mots et concept extranationaux usités qui prennent parfois un sens fort éloigné de l'entendement originel.

Dans le domaine des métiers de la montagne, pour ce qui est du mot guide, quelque soit la compétence et la qualité de celui qui le porte, celui-ci n'a aucun sens dans le pays lorsque le diplôme est étranger. Ce signifiant, toujours utilisé en anglais dans la langue locale, n'a que pour signifié le diplômé local même s'il existe un mot népalais le désignant : Aguwa. Etre guide ou accompagnateur ne donne aucun avantage (pourtant il y en existe) sur les chemins mais laissent à ces derniers toutes les initiatives en leurs conférant l'ensemble des responsabilités, même celles des diplômés locaux. La différence sémantique se fait ailleurs que dans le diplôme obtenu. Dans le cadre de la profession, les guides et accompagnateurs occidentaux ne pourront être seulement reconnu sur le terrain que sous l'appellation fourre-tout de tour leader ou leader. Que les trekkeurs qui passent par des Tours Opérateurs ne s'y trompent pas car il n'est nul besoin de brevet d'état justifiant d'une compétence pour en être. Les seuls vocables utilisés, reconnus au Népal par des diplômes locaux et déclarés comme tels, sont : guide (accompagnateur moyenne montagne), sirdar (guide), city guide (guide touristique), porteur. Cependant, sur les sentiers, tous ne le sont pas et ceci peut vous être également caché.

Alors, si vous êtes un guide ou un accompagnateur diplômé extranational encadrant un groupe, évitez de vous dire guide devant un Népalais car cela pourrait être mal compris de certains et même être assimiler à une usurpation de travail (surtout en ville). Vous l'êtes assurément mais pas ici.

Pour prolonger ce qui est dit ci-dessus, la valeur du temps, concept importé, et tout ce qui en découle, à plus ou moins 1, 2, 3 heures près, n'ont pas le même sens dans le pays. C'est le "Népali time". La valeur du temps (mais aussi celle l'espace) reste toujours une donnée caractéristique d'une culture. La logique et l'organisation en sont des résultantes visibles qui s'ancrent profondément dans ce concept. Si vous en doutez, il vous suffira d'observer la circulation routière au Népal, d'être dans une file d'attente, d'aller dans une administration ou de donner un rendez-vous à un Népalais pour s'en rendre compte. Le sens de ce temps, toute la logique qui en découle et qui semblent importants pour un occidental car il régit toute notre vie et donne un certain ordre aux choses n'aura aucun effet sur un Népalais qui aura du mal à l'appréhender et à le comprendre. Il en va de même pour l'organisation de vos séjours. Alors en cas de problème, n'en soyez ni surpris, ni inquiet, ni énervé, sachez seulement à qui vous avez à faire ...

A la CGK, nous faisons tout notre possible pour amortir ces différences sémantiques afin de rendre votre séjour le plus agréable possible. Qu'il soit guide ou sirdar ou "tour leader", notre encadrement est professionnel et diplômé.

Le bon sens loin de chez vous.


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