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Débat: Android un OS viable ou tout juste bon pour les appareils jetable?

Publié le 19 février 2013 par Eric78

Android-vs.-iOS

En 2012, les ventes de smartphones ont progressées de 43% et ce sont pas moins de 675 millions d’ordiphones qui se sont vendus dans le monde. Durant ce laps de temps, les ventes d’iPhone ont explosées, près de 130 millions d’unité vendues soit une progression de 44,6%.  Malgré cette très belle performance, l’iOS d’Apple ne représente désormais plus que 19,12% de part de marché n’ayant pu résister au rouleau compresseur de Google. En effet, ce dernier avec son système Android détient maintenant 66% de part de marché et ce sont prêt de 450 millions de terminaux qui fonctionne avec l’OS dont la mascotte est le petit bugdroid vert!

En 2012, les ventes de téléphone intelligent sous Android ont progressés de plus de 100%… En France plus d’un français sur 2 (51,4%) possède un smartphone. Pour 46,4% d’entre-eux il s’agit d’un téléphone sous Android tandis que pour 22,4% il s’agit d’un iPhone.

Bref, il ne fait aucun doute qu’Android connait un succès aussi fulgurant que retentissant. Il faut dire qu’il possède des qualités indéniable par rapport à son concurrent direct. Si l’ iOS d’Apple est très complet en terme de fonctionnalité, son interface est vieillissante. Là ou Android propose le support natif des widgets, des écrans totalement personnalisable, la possibilité de modifier la page d’accueil (launcher) ou encore le lock screen, iOS fait pale figure avec son affichage présentant une simple grille d’icones. Résultat, beaucoup de personnes passent par la case jailbreak de leur iPhone non pas pour pirater à loisir des applications mais simplement pour rajouter des options de personnalisation (ex: ajout d’accès rapide au bouton, wifi, BT via SBSettings).

A propos des d’applications, Android se montre pour le moins pratique puisque celui qui désire installer une app ou jeu peut le faire depuis la boutique officielle Google Play tout comme depuis un market tiers. Pour cela, il suffit simplement au préalable de cocher « autoriser les sources inconnues » dans les paramètres. A partir de là, il ne reste plus qu’à coller le fichier apk correspondant à l’application qu’on souhaite installé.

Rajouté à cela qu’Android est un système d’exploitation open source utilisant le noyau Linux et que même le logo du petit robot vert est sous licence “creative commons”, vous permettant donc d’exploiter le tout librement, vous obtenez alors un tableau parfait.

Enfin presque car Android a quand même quelques défauts qui tachent et qui aux yeux de personnes avertis pourraient se montrer rédhibitoire dans le choix d’un appareil et de son OS.

Alors qu’Apple assure un suivi de qualité pour ses différents modèles de téléphone en leur fournissant régulièrement des mises à jours sur plusieurs années sous Android l’histoire est tout autre. Si l’on prend l’exemple de l’iPhone 3GS sorti en 2009, ce dernier bénéficie de la toute dernière version d’iOS 6.x sortie récemment alors que le terminal à maintenant 4 ans. Certe ce dernier ne possède pas  toutes les nouveautés d’iOS tel que Siri mais au moins il reste pleinement compatible avec tout le catalogue d’applications de l’AppStore. A contrario sous Android, obtenir une mise à jour de l’OS au de là d’un an après la commercialisation de son terminal tient du miracle. En effet, il y a beau exister une certification Google assurant que les appareils commercialisés sous Android disposeront de mise à jour pendant au minimum 18 mois dans les faits cette dernière ne garantie rien du tout. En effet, à moins de posséder un Nexus de Google, les mises à jours viennent lentement voir pas du tout. Pour s’en convaincre, il suffit de se rendre sur les pages Facebook des différentes marques de téléphones et de tablettes pour voir s’accumuler les messages de mécontentement des clients. Souvent après de long moins d’attente, la mise à jour promise par un constructeur et tant attendu par le consommateur est annulé (cf le scandale déclenché par Motorola). Conséquence, un téléphone vendu sous Android 2.3.x sera condamné à y rester. Pour preuve aujourd’hui les versions 2.x représente encore 47,6% de parts de marché alors que plusieurs versions majeurs sont sortie depuis ces 2 dernières années. Ce qui entraine, une réelle fragmentation du marché Android. Un problème que Google tente d’enrailler artificiellement en changeant régulièrement ses méthodes de calcul (cf article de pcinpact.)

Vous me direz à quoi bon avoir toujours la dernière version  de l’OS sur son smartphone? à moins d’être un geek à l’affut des nouveautés pas grand intérêt?
Et bien si, il est évident que même un utilisateur lambda préféra toujours avoir une version à jour de son OS de manière à ce que ce dernier reste sécurisé et non vulnérable à des failles.

Pour rappel, 79% des malwares sur mobile vise exclusivement Android (loin devant iOS, Windows Phone et Blackberry). Récemment, une faille vieille de 4 ans et touchant toutes les versions d’Android a été découverte. Cette dernière, permet aux pirates d’exploiter les données et les fonctions du téléphone:

  • Lire n’importe quel type de données stockées sur le téléphone : les SMS, les emails, les informations stockées par les applications, les pièces-jointes, les identifiants des différents comptes, etc.
  • Agir : passer des appels arbitrairement, envoyer des SMS, utiliser la caméra, enregistrer le contenu des appels en direct

A ce jour, faute de mise à jours des millions de terminaux en service sont encore vulnérable à cette faille. Certe, en respectant des règles de bon sens et en installant pas n’importe quoi, il y a peu de chance d’être victime de la faille. Cependant, la réalité montre que les gens aiment pirater les apps et n’hésitent pas à installer n’importe quoi.

Par exemple, un fait divers nous apprenait qu’un jeune homme de 20 ans originaire d’Amiens, avait mi seulement 1H pour mettre au point un virus qui a infecté 17 000 smartphones sous Android et causé  plus de 500 000 euros de préjudice.

Preuve, que la vulnérabilité d’Android est réel et que l’absence d’un système de MAJ similaire à celui le Windows Update est un réel problème. Quand on sait que Microsoft aura patché Windows Xp durant 13 ans, les 18 mois de support promis par Google semble bien faible en comparaison.

Au de là de l’aspect sécuritaire, l’absence de mise à jour pause un autre problème majeur: celui de la compatibilité des applications. L’utilisateur espère souvent pouvoir télécharger n’importe quel appli sur le Google Play Store sans ce soucier du numéro de version de son Android.

Sauf qu’aujourd’hui, cela n’est pas possible car les API ont évolué entre Android 2 et4 créant des incompatibilités de version. N’est ce pas frustrant de ne pas pouvoir installé la dernière app gmail ou n’importe quel appli Google ? Si et pourtant c’est la situation à laquelle sont confrontés pratiquement 50% des utilisateurs d’Android. Imaginez avoir dépensé plusieurs centaines d’euro dans l’acquisition d’un smartphone et ses accessoires pour au final vous retrouvez avec un appareil obsolescent au bout de quelques mois. Alors que votre smartphone ou votre tablette est suffisamment puissante pour recevoir la mise à jour, votre précieux terminal souvent chèrement acquis se retrouve amputé de fonctions… La faute à des constructeurs peut scrupuleux pour qui assuré le suivi des dizaines de modèle à leur catalogue semble trop couteux…

A l’heure de la crise ou chacun fait attention à la dépense, ou le recyclage des portables et de leur matériaux lourd est un vrai problème écologique, Android est-il vraiment un choix d’OS judicieux? Quand la concurrence comme Apple avec ses iOS ou encore Microsoft avec ses Windows Phone proposent des mises à jour en OTA garantissant un bon et long suivi de leurs appareils, on est droit de se dire qu’il manque vraiment un système de MAJ fiable à Android.

De plus quand les mises à jour Android sont enfin disponible cela peut réserver quelques surprise. Par exemple, alors que le support de Miracast, un protocole de diffusion Audio/Video avait été annoncé comme partie intégrante des fonctions d’Android 4.2, il semble que cela ne soit pas le cas. Par exemple, alors que le Nexus 4 supporte Miracast, les Nexus 7 et 10 n’y ont pas le droit! Ce genre de bizarrerie technique est difficile à comprendre surtout quand on sait que la plateforme hardware (ex: Tegra 3) est certifié compatible Miracast et que la partie logiciel l’est tout autant… Chez les constructeurs tiers comme ASUS avec sa gamme Transformer Pad (TF300T), on retrouve le même problème de non support de Miracast. Un vrai manque face aux iPhones et aux iPads et leur système de diffusion AirPlay. Sur le point de la connectivité multimédia sans fil, Android risque également d’être dépassé par les tablettes Windows  8.1.

En conclusion, je dirais qu’avant d’acheter une tablette ou un téléphone Android, il est urgent de cerner vos besoins et de savoir si vous êtes du genre à changer d’appareil tous les ans ou plus à l’utiliser jusqu’à ce dernier soit complètement mort. Dans ce dernier cas, il peut être intéressent de regarder ailleurs, le choix ne manque pas: Apple pour les performances et l’efficacité, Windows 8 / tablette RT / Windows Phone pour l’éco système et l’interface très bien pensé, Blackberry 10 et sans compter les futur alternative qui arrivent: Firefox Mobile OS, Ubuntu for Phones, Tizen…

MAJ 27/11/2013

La sortie d’Android 4.1 avait été accompagné du projet Butter de Jelly Bean qui visait à améliorer par 100 les performances d’Android selon Google… Bien entendu malgré une amélioration de la gestion de l’affichage, de la gestion du buffer ou encore l’optimisation pour la sortie de veille… il est clair que l’OS mobile de Google était resté incapable de fonctionner de manière fluide sur des terminaux entrée de gamme. Chose qui favorise la fragmentation puisque les constructeurs ont continuer à proposer des smartphones low cost sous Android 2.3.x

De manière à lutter contre cette fragmentation Google à lancer le projet Svelte lors de la phase de développement de la version 4.4 (KitKat) avec pour objectif de réduire l’empreinte mémoire pour fonctionner sur un terminal doté de seulement 512 Mo de RAM et d’un « simple » processeur à deux cœurs.


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