Réorganisation du secteur public marchand : Une réponse à des objectifs stratégiques

Publié le 14 septembre 2014 par Ouadayazid1
D.R

Axe central dans la nouvelle projection en matière de développement industriel avalisée par le conseil des participations de l’Etat (CPE), la reconfiguration du secteur public marchand répond à des objectifs stratégiques.


La démarche, dans l’essentiel, consiste, en effet, à développer les activités à forte valeur ajoutée, à favoriser les partenariats étrangers dans les filières à potentiel avéré et dont les produits sont fortement concurrencés ou massivement importés et, enfin, à privilégier l’option de consortiums par spécialisation. La vision de la ré-industrialisation du pays retenue, ainsi, en tant que priorité dans le plan d’action pour le quinquennat 2015-2019 adopté récemment en conseil des ministres est venue confirmer la détermination de l’Etat de reconstituer l’assise industrielle du pays. La création d’une dizaine de grands groupes industriels devra contribuer à une autonomie réelle des entreprises qui n’auront plus besoin d’intermédiaires sur le marché mais aussi, une liberté de la décision. Il s’agira, entre autres, de reconstituer les filières autour de la société mère qui sera « l’unique interlocuteur de l’actionnaire », ce qui suppose, une concentration des centres de décisions, à ce niveau, dans un souci d’efficacité. Une restructuration qui contribuera aussi à de meilleures « synergies » et « complémentarités », et qui garantirait un « potentiel de déploiement sur les marchés nationaux et internationaux", comme affirmé par le ministre de l’Industrie et des Mines.


Cette approche consacrée à travers une série de mesures introduites dans la prochaine loi de finances pour 2015 a pour objectif premier de consolider la compétitivité des groupes industriels, de permettre l’émergence de filières capables de faire face à la concurrence imposée par les importations.  Le plan d'action du gouvernement pour la prochaine étape a pris en compte cette préoccupation, et consacré, en conséquence, un chapitre pour l’accompagnement des entreprises dans le processus de l’innovation. Le pacte national économique et social de croissance signé par les partenaires de la tripartite, le 23 février dernier, souligne cette nécessité « à appuyer les entreprises dans le cadre des programmes nationaux appropriés afin d’accroître leur efficacité, renforcer la productivité, la compétitivité et l’innovation».
Le document qui constitue une référence en matière d’orientations économiques et sociales, a également souligné cet engagement quant à « assurer une plus grande visibilité de la politique industrielle », autrement dit, une « clarification de la stratégie de l’État », par « l’identification des secteurs prioritaires au maintien de l’investissement public et des secteurs porteurs » susceptibles de bénéficier de l’accompagnement financier de l’État.      
 

D. Akila

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