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Critiques Séries : Doctor Who (2005). Saison 8. Episode 4.

Publié le 14 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Doctor Who (2005) // Saison 8. Episode 4. Listen.


Après plusieurs épisodes d’errance à savoir où est-ce que Doctor Who doit aller cette année avec Twelve, voici que se présente à nous « Listen », un brillant épisode écrit par Steven Moffat. J’entends déjà les rires quand je vous dis que cet épisode est brillant dans le sens où cet épisode sera autant descendu qu’adulé. Car c’est comme ça, c’est toujours comme ça avec Steven Moffat de toute façon. Mais peu importe, cet épisode se découpe en deux parties à mes yeux. La première qui reprend un grand classique de Steven Moffat et qui nous plonge dans les terreurs nocturnes. C’est quelque chose en qui, en termes d’horreur, fonctionne terriblement bien et que le scénariste vedette peut exploiter à tire larigot sans m’ennuyer. Car il y a tellement de choses à faire. Il utilise donc ici quelque chose de familier qu’il maîtrise parfaitement et que l’on ne peut pas critiquer. De toute façon, cette saison est déjà basée sur des choses très classiques piochées ailleurs. Mais au delà de tout ça, cet épisode a une seconde partie encore plus riche qui cherche à creuser aussi un peu plus le personnage de Twelve alors que ce dernier, entre l’action et Clara, se retrouve un peu prit en sandwich. Le but de cet épisode est donc de nous parler de Twelve, de ses peurs, et des cauchemars. Steven Moffat se rend donc à la fin du temps lui-même.

Cette saison parle énormément de temps (le générique n’est pas étrange à ça non plus), sans parler de « The Time of the Doctor » et toute cette histoire de Time Lord que l’on nous a bien présenté avant que Twelve ne puisse enfin avoir droit à ses propres épisodes. On se retrouve donc là où l’on était dans « Day of the Doctor ». Vous savez cette fameuse grange que l’on avait vu dans le fameux épisode spécial. L’épisode cherche à creuser un peu plus la personnalité de Twelve mais aussi ce qu’implique finalement le Doctor en lui-même. Ce qui me fascine dans cet épisode c’est le fait que Steven Moffat commence à écrire une toute nouvelle page de l’histoire de la série. Il prend ce qu’il connaît, tente de manipuler un peu le tout histoire de bricoler une histoire qui semble indépendante et finalement c’est bien plus que ça. Mais ce qui nous captive au delà de ce qu’il nous révèle, c’est le fait que Steven Moffat maîtrise à la perfection la tension qu’il installe du début à la fin. Dès l’instant où Twelve pose sa craie sur le tableau noir, l’épisode entre alors dans une tension monstrueuse qui m’a stressé tout au long de l’épisode. C’est un épisode complexe aussi dans le sens où il y a plusieurs lectures à faire, à la fois en épisode indépendant, en épisode dans la saison 8, en épisode de la série, etc.

En cherchant à ajouter des choses à la mythologie de la série et surtout de la saison : le fait que le Doctor n’a pas envie d’être un soldat (suggérant que quelqu’un a envie qu’il le devienne), qu’il n’ira jamais à l’Academy ou encore qu’il ne deviendra jamais un Time Lord, tout cela s’inscrit donc parfaitement dans un épisode qui cherche à creuser un peu plus le personnage de Twelve, tout en cherchant encore une fois à examiner l’intérêt de Clara dans la série. Car oui, cette dernière a beau avoir un rendez-vous amoureux (enfin, c’est ce que l’épisode nous présente dans un premier temps), le tout va rapidement évoluer dans une toute nouvelle direction. C’est là que Danny Pink entre dans la danse. Un personnage qui a forcément un lien très fort avec les personnages principaux de la série. C’est là que l’on est en droit de se demander si finalement Steven Moffat ne nous rejoue pas la carte de l’enfant avec le colonel Orson Pink. Est-il le petit fils de Danny et Clara ? Telle est la question. Ce serait en tout cas une réponse cohérente. Mais on a besoin d’en voir un peu plus dans les prochains épisodes avant de réellement s’arrêter là dessus. Car le plus important ce n’est pas Clara (même si elle tente elle aussi de voler un peu la vedette à notre vrai héros).

Cet épisode change aussi énormément de ce que l’on avait pu voir dans « Robot of Sherwood », un épisode complètement raté de Mark Gatiss (je me demande d’ailleurs pourquoi Steven Moffat fait encore appel à lui pour écrire des épisodes de Doctor Who tant il ruine à chaque fois des idées intéressantes). Mais pour en revenir à « Listen », cet épisode était très différent des précédents et la mise en scène de Douglas Mackinnon (« The Power of Three », Line of Duty) y est pour beaucoup. C’est tout simplement magnifique car les émotions passent à la perfection. Car oui j’ai été ému. Surtout sur la fin de l’épisode, les larmes se sont mises à couler instantanément , sans que je ne m’en rende compte et c’est à ce moment là que je me suis rendu compte que ce que j’étais en train de voir était de la belle télévision. Car un mauvais épisode ne m’aurait jamais ému, surtout que (hors spéciaux), je n’avais pas été ému par un épisode de Doctor Who depuis le départ des Pond dans la saison 7 il me semble, donc cela se compte en années. C’est un épisode qui pose donc ici les bases de la suite de la saison et de ce qu’il faut en attendre. Je dois avouer que j’ai hâte et Peter Capaldi était au sommet de son art. Il m’a touché et je pense que c’est avec cet épisode que mon aventure avec Twelve peut enfin débuter.

Note : 10/10. En bref, magnifique, magique et brillant.


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