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Critiques Séries : Ray Donovan. Saison 2. Episodes 9 et 10.

Publié le 16 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Ray Donovan // Saison 2. Episodes 9 et 10. Snowflake / Volcheck.


Après être partie plus ou moins voir de nouveaux horizons, la série est en train de devenir plus ou moins à ses fondamentaux et surtout à ce qu’elle a pu tenter de développer depuis le début de la saison. J’aime beaucoup ce que cette saison tente de faire d’Abby. C’était un personnage si distant des intrigues principales dans la première saison que lui donner plus d’importance cette année est une bouffée d’air frais. En tout cas, le résultat est bel et bien au rendez-vous, même si je dois avouer que je ne m’y attendais pas du tout. Ce qui fonctionne avec Abby c’est que petit à petit encore une fois on sent qu’elle est en train d’échapper à son destin, d’échapper à sa vie actuelle mais qu’elle n’a peut-être pas encore envie de lui dire au revoir. Après tout, on peut comprendre aussi le fait que Abby choisisse de prendre des décisions de son propre chef, encore une fois pour permettre à Ray de se retrouver de son côté un peu au fond de son propre trou qui a déjà bien creusé. « Snowflake » tente donc de participer au développement de ce personnage, tout en créant des interactions réussies avec divers personnages, comme par exemple entre Bridget et Abby. C’était plutôt cocasse en son genre mais terriblement jouissif à mon goût car l’on a l’impression qu’elle est en train de devenir le personnage fort de Ray Donovan. Le mâle alpha, tout simplement.

Même dans « Volcheck » elle ne s’arrête pas, surtout que sa relation avec Jim est tout de même l’une des choses les plus étranges et avec le plus de potentiel de cette fin de saison. Au départ elle n’était pas vraiment pour ce genre de choses et puis petit à petit elle s’est laissée tenter. Si elle tente encore une fois de se retenir, au fond on sait qu’elle bouillonne d’envies et d’impatience. Mais ce qu’il y a aussi d’important là dedans c’est que Abby agit pour elle-même et pas pour le bien des autres. C’est en tout cas comme ça que j’ai envie de faire la lecture de ce qui se trame autour de ce personnage. Ce n’est pas forcément parfait mais cela fonctionne terriblement bien et je pense que c’est ce dont la série avait bien besoin, tout simplement. Après tout, Ray Donovan reste aussi fidèle à elle-même, créant à la fois des obstacles mais également de nouvelles choses petit à petit qui fonctionnent tout aussi bien. Ce n’est pas Abby qui est le centre d’intérêt d’une série qui s’appelle Ray Donovan tout de même. Ensuite, pour en revenir à « Snowflake », Ray va convaincre Ezra et Lee de donner à Cookie les droits de sa musique. Et forcément, Bridget va devoir mentir afin de couvrir ses arrières. L’implication d’Abby là dedans était bien menée jusqu’au bout.

Surtout que l’on sent qu’au fond Ray se retrouve encore une fois au fond du trou car il ne va pas savoir réfléchir correctement, comme un homme normalement constitué devrait réfléchir. Mais c’est un Donovan, quelqu’un de différent. En tout cas, la relation qu’il tisse petit à petit avec d’autres personnages, Ray la doit en grande partie à son charisme et au fait que son boulot impose énormément de choses. Si Ray va convaincre Bridget de mentir, cela ne veut pas forcément dire qu’il va réussir à tout avoir. L’épisode tente donc d’aller au fond des choses de ce point de vue là afin de nous dire que Ray a beau avoir de l’influence, il ne peut pas non plus influencer tout et tout le monde. Ce serait trop facile. Les quelques moments entre Ray et Steve Knight dans « Volcheck » étaient assez surprenants. Disons qu’il y a quelques choses dans les scènes de Steve Knight est reste psychédélique et qui semble plus ou moins nous sortir de la série. Ce n’est pas nécessairement bête mais Steve n’est finalement pas le personnage dont Ray Donovan avait réellement besoin pour devenir un peu plus folle, plus bruyante, quelque chose de bien plus efficace en somme.

Ray va cependant se rapprocher de Kate. Si cette dernière publie ce qu’elle sait, alors tout le monde pourrait aller en prison pour un sacré bout de temps. Et elle en sait des choses qui pourraient aussi la mettre sérieusement en danger. Mais Kate est aussi un personnage de femme fatale. Mine de rien, cette seconde saison de Ray Donovan donne l’occasion aux femmes de la série de plus ou moins dire qu’elles maîtrisent tout (enfin, pas totalement non plus mais en partie). Ray est alors en train de perdre complètement le contrôle petit à petit et la fin de « Volcheck » est là pour nous le prouver. Pile poil ce que j’attendais de la part de cette série au fond. Surtout que Ray Donovan est une série sombre à la base mais elle nous le démontre que très rarement. De son côté, Mickey va passer du temps avec Shorty. Cela ne nous amène pas à grand chose, surtout que toute l’historie avec Claudette en parallèle n’a jamais vraiment fonctionné. C’est le problème de cette saison, elle n’arrive pas à donner à Mickey l’occasion d’être un personnage plus fort, plus intéressant.

Les choix que fait donc Mickey sont plus que douteux et rapidement cela devient légèrement ennuyeux. Sauf peut être en partie dans « Volcheck » alors qu’il semble prêt à aller de l’avant. C’est en tout cas ce que l’on semble bien vouloir nous faire croire. Son face à face avec son agent de probation qu’il tente de soudoyer était tout de même assez cocasse. J’aurais bien aimé qu’il réussisse cela aurait certainement permis de jouer un jeu légèrement différent mais bon, la saison 2 de Ray Donovan est en partie décevante et vague. Elle va dans un sens et puis dans l’autre, tente des choses et les laisse ensuite tomber. Il n’y a pas nécessairement de cohérence là dedans mais bon, au premier abord peu importe aux scénaristes. Le changement de showrunner pour la saison 3 de la série pourrait lui faire du bien. Il ne reste que deux épisodes avant la fin de la saison et si à certains moments je sens Ray Donovan devenir excellente, elle ne parvient pas à sortir de son côté légèrement ennuyeux.

Note : 5.5/10. En bref, deux épisodes très différents mais aussi assez décevantes.


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