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CANCER du COL: Dépister le HPV par simple test urinaire – BMJ

Publié le 17 septembre 2014 par Santelog @santelog

Un test urinaire de détection du HPV (Papillomavirus humain) pourrait offrir une alternative au frottis habituel, simple, non invasive et suffisamment précise et permettre d’améliorer ainsi la couverture du dépistage du cancer du col de l’utérus. C’est ce que conclut cette méta-analyse de 14 études, présentée dans le British Medical Journal. Une conclusion précieuse alors que les recommandations de dépistage actuel par frottis ne sont majoritairement pas suivies. Un résultat qui tombe, pour la France au moment où le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) propose la vaccination contre le papillomavirus humain à l’école.

CANCER du COL: Dépister le HPV par simple test urinaire – BMJ
Le virus du papillome humain est l’une des infections sexuellement transmises les plus courantes, rappellent les auteurs, pourtant la participation au dépistage du cancer du col de l’utérus reste insuffisante, avec une couverture aux alentours de 60%. Jusqu’à 80% des femmes sexuellement actives seront infectées à un moment donné de leur vie et l’infection par des souches spécifiques de HPV est associée au cancer du col utérin. Le dépistage actuel par cytologie cervicale (frottis) est invasif et nécessite du temps, la recherche d’HPV a également été envisagée par auto-prélèvements génitaux, cette troisième solution enfin, par test urinaire, permettrait également d’augmenter la participation au dépistage, en particulier chez les femmes qui ne sont jamais ou rarement dépistées.

Le recours au test urinaire a déjà été envisagé, cependant sa précision restait à confirmer.

Cette équipe de chercheurs basés à Londres et en Espagne a analysé les résultats de 14 études portant au total sur 1.443 femmes sexuellement actives, afin de valider la précision de ces tests urinaires vs frottis classique.

L’analyse des résultats fait ressortir :

·   une sensibilité de 87%, correspondant à la proportion de positifs identifiés correctement,

·   une spécificité de 94%, correspondant à la proportion de négatifs correctement identifiés,

·   une sensibilité de 73% pour les types « à risque élevé » soit HPV 16 et 18,

·   une spécificité de 98% pour les types « à risque élevé » soit HPV 16 et 18,

par rapport à l’analyse par cytologie cervicale du frottis.

Cette précision est même accrue lorsque le test est réalisé avec les premières urines du matin.

Un mode de détection non-invasif, facile et mieux acceptable qui pourrait donc augmenter la couverture du dépistage, concluent les auteurs qui appellent à de nouvelles études pour confirmer ces résultats. Même conviction pour ces experts de l’Université de Manchester qui qualifient de prometteuse, cette option de dépistage, dans un éditorial publié dans la même revue.

Sources:

BMJ 2014;349:g5264 16 September 2014 Accuracy of urinary human papillomavirus testing for presence of cervical HPV: systematic review and meta-analysis

BMJ 2014;349:g5542 16 September 2014 Urine testing for HPV (Visuel NIH)


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