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La division maintenance d'AF_KLM veut devenir l'Acteur de référence sur le marché

Publié le 17 septembre 2014 par Toulouseweb
Le plan Transform 2015 laisse la place ŕ Perform 2020, mais au-delŕ des soubresauts que ce nouveau plan de compétitivité annoncé le 11 septembre dernier suscite au sein des compagnies aériennes du groupe AF-KLM, et dont les pilotes d’Air France contestent le volet développement du low-cost au travers de Transavia, nous avons été, nous journalistes membres de l’Association des journalistes professionnels de l’aéronautique et de l’espace, aiguillonnés par les propos d’Alexandre de Juniac, le patron du groupe Air France-KLM concernant les activités de maintenance du groupe.
A tel point que nous avons sollicité Franck Terner, le directeur général de la division maintenance d’AF-KLM (Air France Industries KLM Engineering & Maintenance, en bref AFI-KLM E&M) afin de mieux cerner les ambitions du groupe sur ce secteur d’une soixantaine de milliards de dollars) oů il se positionne tout de męme en seconde position au niveau mondial derričre l’Allemand Lufthansa Technik.
Or si l’on revient aux résultats des diverses activités du groupe AF-KLM, la maintenance n’est certes pas celle qui, ŕ ce jour, génčre le plus de chiffre d’affaires, mais Ť elle a une rentabilité avérée ť insiste Frank Terner avec une profitabilité qui a augmenté simultanément ŕ un excédent brute d’exploitation (Ebitdar) en hausse, et ceci grâce aux actions prises qui nous permettent de mieux absorber nos frais fixes, poursuit-il.
Constat a été dressé par AFI-KLM E&M que les coűts de la maintenance des cellules d’avions, trčs largement dépendants des taux horaires n’étaient pas de nature ŕ générer du cash. Car non seulement la maintenance des cellules est trčs consommatrice de main d’œuvre, mais en Europe les taux horaires sont élevés par rapport ŕ ce qu’offrent certains autres pays. Ce qui ŕ mon sens explique une des actions prises par la division maintenance d’alléger cette activité en interne au profit d’alliances et entre autres celle nouée avec la RAM qui a vu la naissance d’Aerotechnic Industries ŕ Casablanca. En outre Franck Terner explique que la technologie évolue, qu’un 747 nécessite quelque 70 000 heures de main d’œuvre pour une grande visite contre seulement 30 000 h pour un 777 alors que le 787 pour la męme visite n’en nécessitera que 3 000. Alors inintéressante la maintenance des cellules ? Certes pas, car il faut axer ses développements sur les nouvelles technologies et notamment les matériaux composites. Pour booster ce secteur, AFI-KLM E&M a ainsi déjŕ annoncé en juin 2013 le regroupement de ses activités aérostructures sur son site de Paris-CDG avec entre autres la création d’une nouvelle usine pour la réparation des nacelles (en composites sur les plus nouveaux types d’avions), le début de sa construction devrait avoir lieu au tout début de cet automne 2014. Sans compter que dans le domaine des nacelles, AFI-KLM E&M dispose déjŕ d’une filiale ŕ Dubaď qu’il détient en partenariat avec Aircelle (il s’agit d’Ames).
Le spécialiste français de la MRO (réparation, révision) a donc reconfiguré ses activités en reconvertissant une trentaine de salariés ŕ la maintenance des moteurs qui est un des fers de lance du développement d’AFI-KLM E&M. On lui connaît déjŕ son partenariat avec General Electric pour la maintenance des moteurs GE90 non seulement ceux de la flotte des compagnies du groupe franco-néerlandais, mais aussi des compagnies tierces. La problématique sera certes un peu différente pour les moteurs Rolls-Royce des Airbus A350 car constate Franck Terner : Ť le business model de Rolls-Royce laisse peu de place ŕ l’entretien moteur, mais nous entretiendrons nos moteurs ť
Dans le domaine des équipements, AFI-KLM E&M n’a pas attendu pour remanier et optimiser ses prestations. Tout d’abord avec le regroupement il y a bientôt dix ans de ses activités françaises sur le site Eole en bout des pistes d’Orly. Mais une de ses derničres actions a été de racheter l’entreprise américaine Bartfield détenue précédemment par l’ex. Sogerma devenue Sabena Technics filiale du groupe français TAT. Une acquisition qui sonne encore plus l’implantation d’AFI-KLM E&M aux Amériques. Car c’est lŕ une des ambitions du groupe que de s’imposer ŕ l’international plus qu’il ne l’est déjŕ. Et si l’une de ses cibles est l’Asie pour le fort développement que cette région connaît, les Amériques est sa contrepartie. Le groupe est déjŕ aussi implanté en Floride qu’avec malice Franck Terner affirme ętre en Amérique du Sud. Le groupe y dispose d’Aero Maintenance Group, de Bonus Aerospace et de Bonus Tech, ainsi que d’AAF Spares.
Car il semble évident pour Franck Terner que la proximité reste un élément essentiel du business de l’entreprise et qu’en plus la possibilité de gérer au plus prčs les problématiques de la chaîne des fournisseurs est aussi au cœur non seulement de la maintenance et de l’entretien des moteurs, mais aussi des équipements. Et dans ce domaine, AFI-KLM E&M qui a déjŕ investi 400 millions d’euros sur les dix derničres années (dont le trčs gros banc essais moteurs ŕ Roissy) n’en restera pas lŕ. Ť Nous allons continuer ŕ investir entre 100 et 200 millions d’euros par an en moyenne … car nous souhaitons devenir l’Acteur de référence sur le marché en s’appuyant sur un réseau mondial puissant qui s’appuie sur son affiliation ŕ un grand groupe de transport aérien ť.
Nicole B. pour Aeromorning

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