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Il paraîtrait...

Publié le 19 septembre 2014 par Ericguillotte
vendredi 19 septembre 2014

- que la liane originaire d'Amérique du Sud, dont le petit nom sympathique est Boquila trifoliata, a la capacité de modifier l'apparence de ses feuilles pour imiter les plantes voisines. Brassens s’était fait tout petit devant une poupée, on pourrait en faire autant devant cette liane. Elle peut, sur un même pied, avoir des feuilles dentelées puis lisses puis tachetées en fonction des plantes qu'elle côtoie, et leur taille comme leur couleur s'adapte également. On ignore comment se fait la reconnaissance de la plante à imiter et comment la plante modifie ses feuilles. C’est dommage ! Si on savait, si on comprenait, on pourrait permettre à tout humain, dans un idéal assez idéaliste, d’en faire de même. Tous caméléons, nous gommerions nos différences. Cela suffirait-il à ce que l’humanisme gagne du terrain, à ce que les haineux disparaissent ? Si oui, faisons vite pour trouver. Le préférable serait d’aller vers le plus avantageux ; lapalissons, lapalissons, il en restera toujours quelque chose.
- qu’en 1988, le film Le Grand Bleu de Luc Besson est sorti en trois versions, une courte de 132 minutes et une longue de 168 minutes, deux versions pour une visée commerciale assez évidente, avec le pari que la première version soit suffisamment bien reçue pour que les spectateurs aient envie de voir la seconde. Mais c’est la troisième version qui est la plus remarquable, étonnante. Destinée aux Etats-Unis, on y ajouta une fin heureuse, dans laquelle le plongeur Jacques Mayol remonte à la surface et joue avec un dauphin. Là encore, il s’agissait de séduire le plus large public possible. Faisons la même chose pour les romans trop tristes. Proposons pour toutes les œuvres de fins alternatives, elles rencontreront toutes le succès, puisqu’elles siéront à tous. Le préférable serait d’aller vers le plus avantageux ; lapalissons, lapalissons, il en restera toujours quelque chose.
- qu’une observation de la nature peut reposer, ou, si elle est plus active, informer, enseigner même. Le rat à crête, après avoir mastiqué l’écorce d’un arbre pour en extraire le poison, se l’applique sur une partie de sa fourrure. Il est insensible à sa toxicité, les scientifiques ne savent pas pour quelle raison. Ce rat présente un autre avantage, une peau très épaisse. Ainsi préparé, il se laisse volontairement mordre par ses prédateurs, résistant à leurs morsures alors qu’eux en meurent, empoisonnés. Étendons ce fait singulier à l’échelle humaine. Imaginons des assaillants criminels, agresseurs, succombant systématiquement à leur attaque, anéantis par leur propre arme car nous aurions trouvé le bouclier adéquat. Ça serait assez sympa. Le préférable serait d’aller vers le plus avantageux ; lapalissons, lapalissons, il en restera toujours quelque chose.


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