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Quatre questions à Aline Crépin sur ​l'appartenance syndicale​

Publié le 19 septembre 2014 par Cocktailrh @cocktailrh
Quatre questions à Aline Crépin sur ​l'appartenance syndicale​

Représentant​(e) syndical(e) : une "espèce" menacée ?

Aujourd'hui nous avons la chance de poser quatre questions à l'une des expertes les plus reconnues en France sur la RSE...

Ne cherchez plus, il s'agit d'Aline Crépin ! On ne va pas vous refaire son CV mais elle est tout de même à l'origine de deux normes sur la diversité (pas toute seule mais quand même, ça mérite d'être souligné !), participe à la commission qui attribue le Label Diversité et anime plusieurs groupes de travail sur ces sujets en plus de son emploi (nous on dit chapeau !).

Pouvez-vous nous faire un ​rapide état des lieux ​du syndicalisme​ en France?

Avec seulement 1,7 millions de syndiqués, la France compte parmi les pays européens ayant le moins de salariés syndiqués : moins de 8% en moyenne (15,2% dans le secteur public, 5% dans le secteur privé)… alors que 54% des Belges et 74% des Finlandais le sont !

​ Pourtant l’obligation de négocier n’a jamais été aussi forte … et ​on assiste aujourd’hui à un engorgement des calendriers de négociation, qui est dû en partie au faible nombre de représentants sur lesquels reposent ces négociations.​

On comprend donc pourquoi l’appartenance syndicale a besoin d’être protégée, et pourquoi elle figure en bonne place parmi les 20 critères de discrimination.​

D’après vous, quelles sont les discriminations les plus courantes envers les représentants syndicaux​ ?

Les principaux cas de discrimination syndicale concernent notamment la rémunération (une étude de 2010 fait part d’un écart moyen de 10% en défaveur des délégués syndicaux) et l’absence de progression de carrière dans les années qui suivent les mandats.

Pourquoi les managers sont-ils​ souvent sur la défensive ?

Avoir dans ses rangs un(e) représentant(e) du personnel n’a pas que des avantages : les heures de délégation et le calendrier des négociations sont parfois difficiles à concilier avec les nécessités du service et le suivi des objectifs annuels est souvent un casse-tête. Entre le danger de surcharger l’élu(e) avec des demandes opérationnelles incompatibles avec ses mandats et l’écueil de sa mise à l’écart complète du service, rares sont les managers qui arrivent à concilier ces différents paramètres.

Quel intérêt alors à l'exercice d'un mandat syndical​ ?

L’exercice d’un mandat syndical est de nature à enrichir le CV des représentants : capacité de négociation, analyse de chiffres, formulation de proposition, leadership… mais aussi à renforcer les compétences de l’équipe dans laquelle ils ou elles évoluent.

​ Malheureusement trop peu d'entreprises en sont aujourd'hui conscientes...​


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