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Private Practice - Review - Critique - Saison 1

Publié le 22 mai 2008 par Blabla-Series
Créee par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy)
Diffusion sur ABC

Series Premiere le
26 septembre 2007
Format 42mn-
13 épisodes

Cast
Kate Walsh (Grey’s Anatomy), Audra Mcdonald (The Bedford Dairies, Mister Sterling), Amy Brenneman (Judging Amy), Taye Diggs (Day Break, Kevil Hill), Paul Adelstein (The Nine, The Sopranos, The Fugitive), Timothy Daly (Turks, Prison Break), Chris Lowell (Veronica Mars), Kadee Strickland (The Wedding Bells)

Show Synopsis
Déçue par un divorce ressenti comme un échec personnel, Addison Montgomery, chirurgien néonatal réputé, décide de quitter Seattle et l’équipe du Seattle Grace Hospital pour retrouver sa meilleure amie de faculté, Naomi et refaire ainsi sa vie au soleil. Arrivée à Los Angeles, elle fait la connaissance de l’équipe de Naomi et décide de travailler à l’Oceanside Wellness Group.

Critique

Une saison au-dessus de mes maigres attentes
Malgré une emprise appuyée de certains préjugés, la saison inaugurale de Private Practice s'est révélée être une petite surprise, petite, parce que je suis loin d'être fan du genre, mais surprise quand même.
L’avant-gout réalisé l’an dernier à travers l’épisode spécial de Grey’s Anatomy avait eu sur moi un effet dévastateur. Il faut dire que la combinaison Grey's Anatomy-Private Practice n'avait rien de subtil. Il faut dire aussi que j’étais contre le départ d’Addison de Grey’s Anatomy –seule joie dans un univers devenu franchement austère- et que je voyais d’un mauvais œil l'émergence de ce spin-off aux airs opportunistes et arrivistes.
Ainsi, j'étais persuadé de trouver une série sans âme, montée de toutes pièces, persuadé d'avoir à faire à un simulâcre de concept chargé uniquement de faire valoir plusieurs characters se contentant d’interpréter une galerie de personnages aussi loufoques qu’affligeants en reprenant perpétuellement les mêmes schémas et mêmes poncifs éculés. Mais pour vous, humbles lecteurs, j'ai vaincu mes peurs primaires et ai testé cette première saison de Private Practice.

Pour être honnête, Private Practice n'a rien d'une vraie bonne série, il faut être sacrément fan du genre ou mièvre (c'est au choix) pour apprécier sa teneur tant la série mise sur son aspect mélo girlie. Néanmoins, la première saison a su éviter de manière habile les nombreux écueils de la série soap, écueils dans lesquelles elle s’était à première vue bien enfouie. Mais il faut couper court aux rumeurs, Private Practice n'est pas un sous Ally McBeal médical et n'emprunte que très peu ce ton mi-sexuel, mi-déjanté ayant déjà fait loi sur le marché du monde sériel, elle demeure un produit Rhimes très identifiable.

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C'est effectivement une photo de mauvaise qualité, et alors ?

Une capacité à émouvoir, personnifiée par des marionnettes qui y croient
Contrairement à la majorité des histoires vues dans Grey’s Anatomy, dans Private Practice, les cas médicaux surprennent : ils intéressent. Dans Grey's Anatomy, les arc médicaux sont trop phénoménaux, trop irréalistes, trop one shot dans une série dominée par les relations amoureuses du personnel soignant.
Dans Private Practice, les storylines médicales sont nombreuses. Parmi elles, de nombreuses intrigues ont été vues et revues, tout comme ce dénouement aussi mélodramatique que trop usé. Mais bien qu’elles manquent cruellement d’originalité, certaines peuvent capter notre intérêt et savent quand il le faut, émouvoir. Et c’est peut-être ce dernier trait qui consacre Private Practice comme une potentielle bonne série : sa capacité à émouvoir et son aspect général plus pudique que Grey’s Anatomy, lui permettent de trouver une marque à elle et éventuellement, de s’émanciper de son étiquette de spin-off.

Interprétée par une majorité d’acteurs convaincants, Private Practice, c'est évidemment Kate Walsh, l’Addison bien connue mais davantage guillerette et osée qu’avant, -deux qualités qui ne semblent pas toujours lui seoir, mais probablement justifiées par ce désir de changement. Mais c'est aussi un cast de bonne facture, plutôt chaleureux, dans lequel se démarque Amy Brenneman –la quasi-culte Amy Gray-, formidable dans le rôle d’une psychiatre à fort caractère, pourtant fragilisée par le départ de son mari. Le recast de la meilleure amie d’Addison ne me pose pour ma part, pas de problème réel, l’ancienne Naomi collait davantage au personnage mais Audra Mcdonald fait très bien l’affaire. C’est aussi agréable de retrouver Taye Diggs et Paul Adelstein dans un rôle qui leur va assez bien. Le seul hic demeure centré sur les personnages de Peter, que je n’aime pas du tout, ce qui est ici très fâcheux embêtant vu l'importance du rôle, et Dell, personnage auquel je ne crois pas une seconde, Piz de Veronica Mars étant encore très présent dans ma mémoire de fan abruti.

Un potentiel indiscutable gâché par une signature Rhimes omniprésente
En conclusion, Private Practice a un potentiel indiscutable. Pour cela, Shonda Rhimes, showrunner, sait comment procéder et n’hésite pas à reprendre les mêmes ingrédients (efficaces ?) que pour son premier bébé. Fait par Ms. Grey’s Anatomy, écrit par Ms. Grey’s Anatomy, produit par Ms. Grey’s Anatomy, ça ressemble forcément à du Grey’s Anatomy : on retrouve effectivement la stratégie scénaristique et le propos dramatique de Rhimes. Ainsi, se dégage un narcissisme exacerbé, ces incessantes complaintes souvent démesurées et injustifiées ainsi que cette même lourdeur dans l’écriture, cela vient parfois gâcher le ton guilleret de personnages agréables à regarder.

Mais comparé à un Grey’s Anatomy devenu plus austère que jamais, plus éculé et affligeant que jamais (màj : en écartant les quelques derniers épisodes de la saison 4), Private Practice a le mérite d’apporter du baume au cœur, de divertir, d’apporter de la bonne humeur et de mettre en scène des personnages consistants altruistes et agréables à suivre, ce qui n’est plus le cas au Seattle Grace Hospital depuis exactement 33 épisodes.
Au final, Private Practice bénéficie de personnages attachants, de storylines émouvantes, de dialogues pimentés et de situations attendrissantes, cela fait de la série un spin-off assez bien réussi qui peut plaire aux quelques amateurs du genre. Mais il faut espérer que cette courte première saison ne soit pas qu’une exception et que la suite ne cède pas au syndrôme dévastateur Grey’s Anatomy. Pour ma part, je ne tenterai pas le diable et j'en resterai là. Bonne vie Private Practice. 
Private Practice - Review - Critique - Saison 1
Pouah, qu'ils sont moches et négligés !

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