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La société civile en marche pour le climat.

Publié le 21 septembre 2014 par Forrestgump54
climatLe sommet des chefs d’Etats sur le climat qui doit se tenir le 23 septembre relance les mobilisation citoyenne. Une marche mondiale est prévue ce dimanche. Objectif : réussir le rendez-vous de Paris 2015, et gagner un accord efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. 150 000 personnes attendues à New-York, des affiches placardées un peu partout dans Paris jusque dans le métro, des interpellations de chefs d’Etats à en revendre… Le vent  de la mobilisation contre le changement climatique se remet à souffler à l’occasion du Sommet des chefs d’Etats qui doit se tenir mardi 23 septembre au siège des Nations Unies de New-York. A l’appel de plusieurs dizaines d’organisations françaises et internationales, une marche mondiale pour le climat est programmée ce dimanche 21 septembre, dans plusieurs villes de plusieurs continents. A vrai dire, voilà longtemps que les alizées militantes ne s’étaient pas levées aussi fort. Certes, chaque année, les Conférences des parties sur le climat (COP) donnent lieu à une marche revendicative dans la ville où elles se tiennent (Cancun en 2010,  Durban en 2011, Rio en 2012, lors du Sommet de la Terre, ou Varsovie en 2013…) et sont accompagnées de villages alternatifs potentiellement tonitruants. Mais il faut bien avouer : depuis la Conférence de Copenhague (COP15), en 2009, les rassemblements avaient du mal à se faire entendre. Le ratage de ce rendez-vous, que l’on attendait historique et qui n’avait finalement débouché sur rien d’encourageant, avait enroué les mégaphones qui, depuis, semblaient s’époumoner dans le vide. Sans vouloir présager de ce que donnera la journée de demain, ils semblent reprendre de la voix. L’échéance du 23 septembre, de fait, n’est pas des moindres. Convoqué l’an dernier par Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, à l’issue d’une 19ème Conférence des parties sur le climat particulièrement laborieuse – celle de Varsovie – ce sommet onusien sera le premier du genre à voir près de 120 Chefs d’Etat et de gouvernement (c’est en tout les cas le chiffre avancé) se réunir spécifiquement sur le sujet. Sans intégrer officiellement la boucle des négociations internationales, dont les COP sont le point d’orgue annuel, il a pour vocation de les faciliter et de les accélérer. Objectif : offrir une meilleure chance à la future COP21, qui doit se tenir à Paris en 2015, d’aboutir à un résultat concret et si possible ambitieux. C’est elle qui focalise désormais toutes les attentions, quand elle doit décider du nouvel accord mondial de réduction des gaz à effet de serre qui prendra la suite du Protocole de Kyoto, passé 2020. Plus que 15 mois, donc, pour que la communauté internationale parvienne à un compromis satisfaisant. Le délai n’est pas si long qu’il en a l’air, d’autant que pour l’heure, aucun pays n’a encore mis d’engagement significatif sur la table. Beaucoup redoutent que, comme se fut le cas lors du rendez-vous de Copenhague, les pays arrivent à Paris sans avoir suffisamment avancé dans leur résolution et ne parviennent finalement à en sortir aucune. La crainte s’est encore accrue l’an dernier, donc, lors de la Conférence de Varsovie, alors que les pays ont repoussé à début 2015 (dans le meilleur des cas) l’échéance à laquelle ils révèleront leur « contributions » (on ne parle même plus d’engagements) à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’où la décision de Ban Ki Moon d’offrir une étape de discussion supplémentaire, en plus de la COP 20 qui doit se tenir en décembre à Lima. D’où, surtout, la mobilisation de demain. Extrêmement éclectique – on y retrouve pêle-mêle ONG de tout poil, associations, syndicats ou personnalités people, dont Brad Pitt – elle traduit sans nul doute l’aspiration de la société civile à ce que la communauté internationale adopte des mesures fermes contre les changements climatique. Reste à savoir si le Sommet  des chefs d’Etat offrira une réelle avancée. Si la Marche de demain s’abstient, dans sa globalité, de soulever les questions politiques et économiques que sous-tendent les négociations climatiques, certaines organisations participantes n’hésitent pas, quant à elles, à les pointer du doigt. Mécanismes de marchés, partenariats publics-privés, encouragement à l’agriculture industrielle figurent au menu des actions que compte mettre en avant, mardi, le secrétaire général des Nations Unis. De même que les financements d’aide au développement et à l’adaptation promis depuis 5 ans aux pays du Sud devraient faire la part belle au secteur privé. Le tout à lire plus en détail dans l’Humanité de mardi prochain.

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