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Critiques Séries : Deliverance Creek. Téléfilm Pilote.

Publié le 21 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Deliverance Creek // Téléfilm Pilote. De Jon Ameil. Avec Lauren Ambrose et Wes Ramsey.


Quand Lifetime se lance dans la série d’époque cela donne Deliverance Creek. Enfin, pour le moment ce n’est qu’un pilote et mon petit doigt me dit que cela va en rester là. Quoi qu’il en soit, la série créée par Melissa Carter (Jane by Design, The Lottery) et produite par Nicholas Sparks (à qui l’on doit notamment The Notebook ou encore A Walk to Remember), Deliverance Creek partait déjà avec des atouts dans les poches à mes yeux. Bien que j’ai peur de ce que peut faire Lifetime dans ce registre, notamment car je sentais venir le côté Hallmark Channel là dessus, cela ne pouvait pas être totalement raté. Surtout qu’à côté de ça on a un casting plutôt solide, notamment grâce à une Lauren Ambrose (Six Feet Under) qui s’implique complètement dans l’univers, jusqu’à prendre un petit accent et rouler des mécaniques comme un vrai garçon manqué de l’époque. Bien évidemment que ce n’est pas non plus totalement raté, notamment car c’est un premier épisode sincère qui tente d’explorer l’univers des personnages comme si c’était un vrai pilote et que l’on allait forcément avoir une suite derrière. On sent qu’avec toutes les intrigues qu’il y a derrière : du drama familial, de la politique, de la romance, des conspirations, etc., la série supplie Lifetime pour être commandée.

À la fin de la Guerre Civile aux Etats-Unis, Belle Barlowe essaie par tous les moyens de protéger le territoire de sa famille. Quand la banque corrompue la pousse à transgresser la loi, Belle en vient à se confronter à d'importants choix moraux : rester dans le droit chemin, ou survivre...

Sauf que voilà, dans un contexte géographique et d’époque comme celui de Deliverance Creek, il y avait largement plus à faire et j’ai l’impression qu’ils ne font pas toujours les choses dans le bon sens. Le plus important dans cet épisode c’est Belle Barlow incarnée par Lauren Ambrose (Torchwood). On sent tout de suite qu’elle a les atouts d’une héroïne et que l’on ait sur une chaîne destinée à un public féminin. Deliverance Creek se veut donc légèrement féministe mais sans trop forcer non plus. Cela rend d’ailleurs le tout légèrement plus sympathique que je n’aurais pu le penser. Car je n’y suis pas aller très confiant vers ce pilote. Si la plupart des horreurs que je pouvais déjà calculer en amont, avant même de voir l’épisode, sont balayées par ce premier épisode, cela ne veut pas pour autant dire qu’ils réussissent à tout faire non plus. Dans un registre presque proche j’ai pu voir l’an dernier When Calls the Heart (Hallmark Channel) dont le premier épisode était assez honteux et catastrophique. Ici c’est largement différent, notamment car la romance n’est pas au centre de l’histoire et qu’il y a tout de même d’autres trucs dans lesquels mordre. Je pense à l’aspect politique mais pas seulement, il y a aussi toute cette histoire de conspirations qui permet aussi de m’éviter de piquer du nez.

Car sinon, les romances dans Deliverance Creek sont légèrement simplistes et pompeuses. En tout cas, je dois avouer que ce n’est pas du tout ce que je recherche. Autant il y a des trucs qui m’ont plu de ce genre là dans certaines séries de Lifetime et du coup, j’aurais bien aimé retrouver ça dans cette série. Cet épisode est clairement un pilote cependant bien plus qu’un téléfilm avec une vraie conclusion. On sait pertinemment que le but n’est pas de faire un téléfilm et puis s’en va donc forcément… il fallait bien s’attendre à ce qu’il y ait de la suite dans les idées. Et c’est plutôt réussi de ce point de vue là car il y a suffisamment d’intrigues lancées pour donner envie de revenir (même si pour moi, ce n’est pas totalement le cas). Par ailleurs, cela pourrait être la version féminine de Hell on Wheels si seulement la série gérait son univers de façon bien plus intelligente et lui donnait donc une ambiance un peu plus folle et inspirée. C’est en tout cas comme ça que je le ressens. Enfin, la mise en scène de Jon Amiel (Copycat, Haute voltige) ne fait pas grand chose pour donner énormément d’envergure au script. C’est correct mais sans plus. Il y avait pourtant beaucoup à faire avec les décors, les costumes, etc. mais il préfère faire quelque chose d’un peu trop mécanique à mon goût.

Note : 4.5/10. En bref, sans être totalement loupé, ce n’est pas vraiment ce que j’attendais non plus.


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