Assassin's Creed IV Black Flag

Publié le 22 septembre 2014 par Poisseman @Poisseman

 
La vie de pirate, voila ce qui nous attend dans ce quatrième opus chiffré de la saga, avec comme nouveau héros un certain Edward Kenway, ancien corsaire tourné vers la piraterie et membre de l'Ordre bien malgré lui. C'est que le bonhomme ne semble attiré que par l'appât du gain, avec comme seul objectif de s'enrichir dans les Caraïbes avant de rentrer en Angleterre retrouver sa belle, et que le conflit éternel entre les deux entités lui passe bien par-dessus la tête. Ainsi, après avoir tué un Assassin, mis ses vêtements et vendu des documents secrets aux Templiers (l'homme était un traître), Edward va partir avec son équipage en quête de trésors également convoités par ces derniers, et servir la confrérie pour ses propres intérêts.

Et les Caraïbes nous donnent une zone de jeu immense à la météo changeante, allant de la Floride à la Jamaïque via Cuba avec tout plein d'îles à découvrir en chemin; l'inspiration de Zelda The Windwaker est évidente une fois à bord de notre navire. De nombreuses quêtes sont présentes avec moults objets à découvrir - coffres, fragments d'Animus, chansons pour les pirates, bouteilles à la mer - parties de chasse sur terre comme sur l'eau, contrats d'assassinats, cartes aux trésors, stèles mayas, jeux de plateaux (dames, etc) et même un repère de flibustiers à construire. De la même manière, le "Jackdaw" évoluera au fil de nos escapades et des attaques de bateaux, la gestion de notre argent et des matières premières acquises nous permettant d'améliorer la puissance de ses boulets ou de renforcer sa coque; passage indispensable si on veut s'attaquer à de plus gros adversaires. Une fois abordé et pillé, le navire ennemi peut servir à réparer le nôtre, réduire notre indice de recherche ou être rattaché à notre flotte. Sur ce dernier point, quand Ezio recrutait de nouveaux membres et les envoyait aux quatre coins du monde, Edward fait de même avec sa flotte. Un jeu de gestion encore une fois très addictif (et lucratif)!

Mais le jeu ne se résume pas à des batailles navales (très bien fichues soit dit en passant) et les séquences à pied sont légion avec des villes à explorer comme La Havane, Kingston ou Nassau, dans lesquelles se retrouvent les habituelles missions de filatures, courses-poursuites et prises de bastions de l'armée. La discrétion est encore une fois de mise avec diverses cachettes à disposition (foule, charrette de foin, feuillage naturel), les bombes fumigènes, la possibilité de jeter de l'argent pour détourner l'attention et des armes silencieuses (fléchettes pour endormir ou rendre fou), mais là encore l'arsenal moins furtif est aussi de la partie avec les indéboulonnables doubles-lames et épée mais également le pistolet. On peut enfin comme d'ordinaire embaucher des danseuses ou des brigands pour charmer/éliminer nos cibles tout en restant dans l'ombre.

N'oublions pas enfin la partie actuelle du scénario qui ne nous met désormais plus dans les baskets de Desmond Miles - vu la fin du III ç'aurait été difficile - et nous place en vue subjective dans la peau d'un employé d'Abstergo Entertainment dont le job est de revivre les souvenirs d'Edward (l'évolution technologique de l'entreprise permettant désormais à n'importe qui de revivre la mémoire génétique d'un autre, déjà exprimé dans Libération). Mais entre deux cessions de travail, notre avatar peut quitter son poste et visiter les bureaux de son employeur, pirater les ordis de ses collègues et obtenir des informations sur les Templiers modernes. Une phase optionnelle - comme dans les précédents avec Desmond - mais riche en enseignements à qui se donne la peine de fouiner.

Avec son aire de jeu dantesque et incroyablement belle, sa variété folle tant sur terre qu'en mer, son ambiance dépaysante au possible, sa très grande durée de vie et un héros fortement charismatique, Assassin's Creed IV Black Flag nous apporte tout simplement l'un des meilleurs titres de la série (mon préféré après Brotherhood). Grande classe.