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Le cocktail Jo Malone où je n’ai pas foutu les pieds

Publié le 14 mai 2008 par Mawquise

L’autre jour, coincé entre le Magazine Littéraire, un petit mot doux du professeur N’Gamba Alaï qui me promet “bonheure éternels avec retour de l’être aimée s’il est partit tu me di et le lendemain il revient réussite aux examen et puit de pétraule dans ton salons”, et le numéro bisannuel du journal de la paroisse St Antoine qui me dit qu’on vient d’entrer dans l’année Paulinienne et que c’est bien, je trouve une invitation.

Je déchante illico en voyant qu’il s’agit de Jo Malone qui me prend du ton tout mielleux pour que je trimballe ma couenne jusque chez lui, rapport qu’il vient de nous sortir de la nouvelle fragrance qui te file un mal de crâne pire qu’après 5 mn chez Sephora rien qu’à lire les noms.

Vise moi c’t'emphase, j’ai failli en vomir ma bouillie biscuitée:

- “Bonbon de menthe avec Pomegranate noir”. Là, ça va encore. Mais tu remarqueras que le mec il dit pas “grenade” comme tout le monde, il dit “pomegranate”. Paskeu c’est un améwicain, tu compwends?

- “Cacao de Menthe avec Blue Agava & Cacao”. Bon je sais pas toi mais moi là, je suis larguée. Késako Agava? Ils ont un bac+12 en Klingon chez Jo ou bien?

- “Bourgeon de Menthe avec Orange Blossom”. Là ils ont frôlé l’implosion du ventricule chez Malone, qu’ils se retrouvaient avec deux “bourgeons” dans le nom, jusqu’à ce qu’y en ait un qui dise “mais laissez les mecs, on fout “blossom” ça fait achtement bien ça, blossom”.

Bon, nuançons et explicitons. Moi je te dis que je reçois de l’invit’, attends hein, t’emballe pas garçon, qu’on est pas encore influente dans le donjon, on a juste eu le malheur de foutre son adresse dans un mailing de requins du marketing.

Parce qu’en vrai, jamais on a foutu un écrase-merde Buffalo chez Jo Malone, Dieu nous en garde!

Backtracking à mort, je me suis revue il y a deux mois lors de ma première rencontre avec Johnny ooooh, non, tu n’es pas un ange. La soirée la plus looooooooose de toute la création de la soirée lose, et putain, crois-moi que je suis passée experte dans la classification de soirée moisie.

Y’a de la soirée de lancement de magazine lyonnais pour lectorat pré-ado bourgeois qui fait des rallies, c’est open bar, y’a des sushis? Qu’à cela ne tienne, on va aller se cuiter au Baroc, lounge-bar pouffisant s’il en est.

Ah bah moi j’ai trouvé que 3 Cosmo (t’as vu le niveau?) pour se mettre une mine c’était peu; et hooray pour l’open bar qui tombe en rade de tise au milieu de la soirée. Clap clap aux organisateurs. Chapeau melon l’artiste.

Sushi à volonté? Moi ma volonté elle dépasse les 2 sushis, camarade aristo parvenu.

Bref. Donc toutes dépitées et disant adieu à nos velléités de murge cosmique, on s’est dirigées vers l’attraction de la soirée avec les copines: le bar à massage Jo Malone.

La masseuse, elle me dit “nous allons choisir les fragrances à mélanger avant de passer au massage. Qu’est ce que vous aimez comme senteurs?”

J’y dis à la bonne femme que moi il me faut de la fleur, du capiteux; bref, que ça sente la rombière emplumée à tous les étages, mais que putain j’aime pas les senteurs fruitées et sucrées.

“Jasmin?”

J’aime pô.

“Musc?”

Non mais attends deux secondes toi, d’où tu veux que je sente le cul de moufette sérieux?

“Nectarine et Pomegranate, ce sera parfait!”

?!?!?!?!?!?

T’es con ou bien t’as juste le cerveau qu’a grillé à l’instant ma grande?

Tout ça pour dire que leur merde américaine là, bah pendant trois jours j’ai pué des mains le Air Wick Malone, malgré les douches.

Donc, la première réaction face à l’invitation Jo Malone aura été: “ouaiiiiis, je vais y aller, je vais pouvoir faire du billet de grognasse pour mon blog!” jusqu’à ce que je décide qu’en fait non.

Et que ça m’a quand même fait du billet de grognasse pour mon blog.

Tadaaaam!


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