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Une vie de chien

Publié le 21 août 2011 par Sseija
Une vie de chien

Au lieu de finir Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, j’ai décidé de me changer les idées avec un roman court, Une vie de chien de Peter Mayle – déniché dans la bibliothèque maternelle -.

J’en ai profité pour m’inscrire au passage sur un Challenge qui m’avait fait envie dès le départ : le Challenge Animaux du monde de Sharon :) !

Résumé - pas celui de l’éditeur – : Chien mal né, Boy a connu l’abandon, les journées difficiles à devoir se débrouiller seul jusqu’au jour où son chemin croise celui d’une femme. Dans la maison de sa maîtresse et de son mari, surnommés tous deux la Direction, Boy va s’éveiller à la vie en société et brosser un portrait peu reluisant des humains… Mais les autres animaux ne seront pas épargnés non plus.

Avis : La vie de Boy ressemblerait au beau destin d’un humain : naître dans la misère parmi 12 frères et soeurs et finir dans une maison confortable. Le livre commence, d’ailleurs, par un chapitre « La destinée, la célébrité, Proust et moi » dont le contenu aurait pu être une introduction d’une autobiographie de personnalité. Et aux travers du récit de ses expériences, Boy nous montre comment il a réussi à s’en sortir. En somme, il livre son apprentissage de la vie canine et dit ce que chaque épreuve lui a enseigné. Comment trouver un foyer, survivre dans la rue, réussir à dormir dans la maison plutôt que dehors, contenter ses maîtres, éviter les punitions, survivre  à une peine de coeur… En utilisant bien son sens de l’observation, il réussit à faire sa petite vie mais il faut toujours rester sur ses gardes !

Au fil des pages, Boy dévoile son caractère joueur, optimiste et curieux. Ce qui lui jouera parfois des tours (et montrera que certains humains préfèrent rejeter la faute sur le chien en cas d’erreur de leur part). Ses congénères sont aussi victimes de son sens critique. Par exemple, le corgi, le caniche (qualifié de flagorneur) et le fox-terrier en prennent pour leur grade. Boy n’aime pas non plus les chats  en raison  d’un traumatisme d’enfance lié à un félin du nom de Hepzibah. Les autres animaux (pigeon, poulet, écureuil etc) sont davantage des partenaires de jeu ou dans le cas du poulet, des casse-croûtes potentiels. Cependant il n’est pas fait pour être un chien de chasse même si son premier maître a tenté de le dresser pour. La vie chez cet homme est sommaire et au début du livre, le narrateur canin n’a pas de nom. La Direction le baptisera Boy après avoir estimé qu’il faisait maintenant partie de la famille. Mais il nous avoue que sa maîtresse l’aurait appelé Heathcliff ou Mitterrand, il aurait réagi avec le même enthousiasme du moment qu’une vie confortable était à la clef.

En utilisant l’animal comme narrateur, Peter Mayle peut s’attarder sur le comportement humain que ce soit celui des chasseurs, des politiciens, des plombiers et des différents amis de la Direction. J’ai supposé qu’il s’agissait de britanniques vivant en Provence suite à un passage où Boy énumérait les différentes nationalités des invités. Le repas entre amis, le vin et les effets des nombreux verres,  l’exagération et la tentation de se faire de l’argent, et d’autres sujets seront passés en revue. Toutefois, il arrive que dans quelques cas, le chien ne fasse que rapporter des paroles. Ainsi il relate une altercation entre son maître et une invitée mère de famille sur le fameux thème "Les gens ont des chiens pour combler l’absence d’enfant". Un chapitre s’attarde sur la communication chien/ humain et la réflexion humaine "Ah s’il pouvait parler", alors que Boy démontre que pour se faire comprendre, il a son propre langage.

Un livre au ton caustique avec des rapports chien/humain, qui interrogent parfois sur la relation avec l’animal.

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