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L'UNECD réagit au rapport de l'IGF sur les professions réglementées ...

Publié le 22 septembre 2014 par Dentisfuturis
L'UNECD réagit au rapport de l'IGF sur les professions réglementées, au projet de loi Macron associé, à la supression annoncée du numerus clausus de la formation, à l'ouverture facilitée des centre "low cost"...

Suppression du “numerus clausus” de la formation :

En préambule, voici la notion relative au numerus clausus votée en conseil d’administration de l’UNECD le 4 mai 2014 :
“L’UNECD est consciente des problématiques de régulation démographique et de répartition géographique des odontologistes en France. L’UNECD remet donc en question la pertinence et la viabilité de l’utilisation du numérus clausus pour répondre à ces enjeux, du moins dans sa forme actuelle. Une contribution proposera des améliorations ou des alternatives à la sélection dans les études médicales faisant suite aux constats actuels.”

Ainsi, bien qu’elle questionne la pertinence du numerus clausus, l’UNECD s’oppose fermement à sa suppression toutes affaires cessantes telle que préconisée par l’IGF. Les expérimentations concernant des formes de sélection alternatives au numerus clausus, menées dans les universités volontaires, ne sont pas terminées. Il est impératif d’attendre les résultats de ces expérimentations pour mener une réforme fondée sur les résultats et non sur la démagogie.

En outre, l’UNECD déplore que l’IGF n’avance aucune alternative au numerus clausus et se contente d’en recommander la suppression. Cette démarche signe un manque criant de connaissances de la part des rédacteurs de l’IGF en ce qui concerne les capacités d’accueil des 16 facultés d’odontologie françaises et des services d’odontologie des CHU. La qualité de la formation pâtirait dans des ampleurs extrêmes d’un afflux brutal de jeunes étudiants car :

- d’une part les facultés ne disposent pas d’effectifs d’enseignants suffisants
- et d’autre part, les services hospitaliers d’odontologie ne sont pas équipés pour ! accueillir plus d’étudiants sans remettre gravement en cause la qualité des soins.

L’UNECD souhaite enfin rappeler aux rédacteurs du rapport le travail de fond entamé par toutes les associations étudiantes représentatives en collaboration avec la FAGE en ce qui concerne une méthode de sélection alternative dans les filières de santé : le “LMD Santé”.

Créer un tarif pour l’acte de conseil et un tarif pour l’acte d’adaptation-pose de prothèses dentaires :

La prothèse dentaire est un dispositif médical sur-mesure, réalisé de manière unique pour chaque patient. Les travaux prothétiques sont menés en conscience par le chirurgien- dentiste, en relation constante avec son patient. Le chirurgien-dentiste n’est pas que le prescripteur d’un dispositif médical réalisé par le prothésiste dentaire. Le chirurgien- dentiste en est aussi le concepteur et endosse l’entière responsabilité médico-légale qui en découle.

Selon l’UNECD, il apparaît ainsi artificiel et dommageable d’interrompre la continuité des soins prothétiques d’un patient. Le rapport ne tient absolument pas compte de la nécessaire collaboration permanente entre un chirurgien-dentiste et son prothésiste. Aucune prothèse n’est un modèle générique. C’est bien la symbiose entre le chirurgien-dentiste et le prothésiste, tous deux experts en leurs domaines respectifs, qui permet la conception et la fabrication du dispositif médical sur-mesure qu’est la prothèse dentaire. C’est à cette unique condition que le patient bénéficiera des meilleurs soins.

De fait, la création des actes de “conseil” et de “pose-adaptation” d’une prothèse dentaire – telle que préconisée par l’IGF – repose sur un modèle marchand qui ne correspond aucunement à la réalité médicale du soin prothétique. Cette segmentation artificielle de l’activité va à l’encontre même de l’étroite collaboration quotidienne qui existe entre le chirurgien-dentiste et son prothésiste et qui s’effectue dans les meilleurs intérêts du patient et de sa santé. L’UNECD affirme avec force que, de la même manière qu’un patient ne saurait être segmenté en éléments anatomiques ou physiologiques, le soin au patient ne saurait être segmenté entre les acteurs de sa santé.

Possibilité d’établir un lien contractuel direct du prothésiste avec le patient et transparence sur le prix des prothèses :

En préambule, l’UNECD tient à rappeler que la relation contractuelle directe selon les modalités préconisées par l’IGF est une relation commerciale stricte. Cela va à l’encontre des valeurs de soin et de santé publique fondatrices du système de santé français. L’UNECD dénonce fermement ce fourvoiement qui transforme de fait tout patient en client.

Chaque individu est différent, cette différence s’exprimant bien évidemment également au niveau dento-maxillaire. La prothèse dentaire n’est ainsi nullement un modèle générique commandé au laboratoire de prothèse qui serait ensuite livré au...
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