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Critique Ciné : In Fear, promenons nous dans les bois

Publié le 23 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

In Fear // De Jeremy Lovering. Avec Iaian De Caestecker et Alice Englert.


Présenté lors du festival de Gérardmer 2013, In Fear fait enfin surface. Ce film d’horreur britannique fascine par sa façon de gérer l’esprit du huis clos. En effet, c’est un huis clos très particulier auquel on assiste ici alors que le lieu c’est en fait une route dont il semble impossible de sortir. La plupart du temps nous sommes coincés dans une voiture (qui semble être un lieu de huis clos important ces derniers temps dans le cinéma britannique après Locke) à tourner en rond. Je dois avouer que j’ai trouvé cette façon de gérer l’histoire plutôt efficace en son genre même si l’horreur n’est pas toujours palpable. La mise en place du film fonctionne très bien grâce à une ambiance qui ne cherche jamais à utiliser énormément d’instruments pour nous faire peur. En effet, la peur est mise en scène de façon très simpliste ce qui laisse au spectateur l’occasion de trouver l’univers de In Fear très réaliste et donc d’être scotché à son fauteuil à certains moments fatidiques du film. Et il y en a quelques uns qui sont même très réussis dans leur ensemble. Réalisé par Jeremy Lovering (MI-5, Killing Hitler), on sent que le film ne veut pas plaisanter mais surtout qu’il cherche à revenir aux fondamentaux de l’horreur.

Tom et Lucy se retrouvent pris au piège dans leur voiture, coincés au beau milieu d'un labyrinthe de petites routes. Un homme, qu'ils ne peuvent apercevoir, les persécute et semble à tout prix vouloir jouer avec leurs plus grandes peurs : celles du noir, de l'inconnu, de soi-même. Puis il s'aperçoivent qu'ils ont laissé une place de choix à ce monstre : sur la banquette arrière de leur véhicule...

Le scénario de In Fear est bien plus complexe que son histoire de base. En effet, au delà du huis clos il y a plusieurs histoires traitées de façon intelligentes. Dans un premier temps la relation entre Tom et Lucy. On ne sait pas trop à quoi s’attendre avec ces deux personnages, et encore moins ce qu’ils peuvent réellement devenir tout au long du film. Le moins que l’on puisse dire c’est que cela fonctionne très bien car l’on se pose tout un tas de questions et les réponses viennent au fur et à mesure. Ensuite nous avons toute cette histoire de route qui ne se finit jamais. C’est un terrain qui aurait pu être glissant, notamment car ils errent sans but mais rapidement quelque chose vient s’ajouter à l’histoire. Notamment avec l’arrivée d’un nouveau passager qui changer forcément le film de direction et nous permet de voir les choses légèrement différemment. De ce point de vue là aussi on va avoir des réponses tout au long du film, sur qui il est et ce qu’est réellement ce lieu. Tout n’est pas forcément explicité dans le film mais peu importe notre imagination fait le reste.

Au casting on retrouve Alice Englert (New Worlds, Sublimes Créatures) qui, sous les traits de Lucy parvient à rendre son personnage intéressant. Sans compter qu’elle n’est pas cruche et que c’est forcément tout de suite plus sympathique. Par ailleurs, on retrouve également Iain De Caestecker (Agents of S.H.I.E.L.D., Le Petit Vampire) dans un rôle bien différent mais tout aussi intéressant à mes yeux. Il permet dans un premier temps de mener le film et donc d’éviter d’épuiser le personnage de Lucy qui a bien plus à faire dans la seconde partie du film. Ainsi, on se retrouve donc avec un film d’horreur réussi qui avait tout les traits d’un truc pas très travaillé, voire décevant. Mais comme à mon habitude, j’ai toujours plein de préjugés avant de voir un film d’horreur, tout simplement car je connais bien le genre pour avoir été bercé par celui-ci. Quoi qu’il en soit, c’était presque fascinant de pouvoir faire fonctionner un tel huis clos dans des décors terriblement simplistes. Le supplément c’est Allen Leech (Downton Abbey) qui était tout de même bien plus intéressant ici que dans la série d’époque d’ITV. C’est en tout cas mon humble avis.

Note : 7.5/10. En bref, un huis clos réussi.

Date de sortie : Directement en DVD


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