Pour l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les conséquences à très court terme sont possiblement catastrophiques.
Autant que la pandémie en elle-même, les risques de troubles sont importants entre les pays touchés et ceux qui ne le sont pas encore. Sans compter que les chiffres officiels sont certainement inférieurs à la réalité.
Le seuil de 20 000 malades devait être atteint fin décembre, selon le dernier rapport de l'OMS. Christopher Dye, le Directeur de la stratégie de l'OMS, indique que ce seuil pourrait être atteint près de deux mois plus tôt, soit le 2 novembre. Chaque malade contamine en effet actuellement deux autres personnes. Avec un taux de mortalité toujours à près de 50%. Voir, selon d'autres chiffres moins officiels, de 70%.
Car la découverte en trois jours seulement de 70 morts supplémentaires cachés en Sierra-Leone fait craindre que les chiffres soient fortement minorés. Le Centre de Contrôle et de prévention des maladies (CDC) révèle ainsi que le nombre de cas déclarés devrait être multiplié par 2,5 pour avoir les vrais chiffres. Et que 1,4 million de personnes pourraient être malades d'ici le 20 janvier dans 2 pays seulement, le Liberia et la Sierra Leone. Des milliers de morts chaque semaine pourraient ainsi être comptabilisés en début d'année prochaine.
La paix en jeu
D'un côté des populations qui vont vouloir fuir leurs pays, de l'autre des populations qui vont refuser de faire rentrer sur leur territoire des personnes possiblement malades... Le Conseil de sécurité de l'ONU parle de "menace pour la paix et la sécurité internationales".