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Le bus entre Sarajevo et Belgrade

Publié le 24 septembre 2014 par Bourlingueur @jonathancusteau

Le bus entre Sarajevo et Belgrade

Sarajevo

Fidèle à mon habitude, j'ai décidé d'effectuer mon plus important déplacement en autobus la nuit. De cette façon, je n'ai pas à amputer une journée de visite dans une ville ou dans une autre et j'économise sur les frais d'hébergement.
Cette fois, j'ai fait le trajet entre les capitales de la Bosnie et de la Serbie, Sarajevo et Belgrade. Pour le trajet de nuit, il faut partir du terminus du secteur serbe de Sarajevo. Impossible d'y aller à pied. Il faut prendre un taxi ou opter pour une navette organisée par l'auberge de jeunesse.
Au terminus, il y avait très peu de personnes qui parlaient l'anglais. Une note, au guichet, faisait mention du trajet de bus que je voulais emprunter. Mais je ne lis pas le bosniaque. Il y avait deux possibilités : mon trajet était devancé ou quelqu'un se présenterait plus tard pour vendre les billets pour ce trajet. J'ai mis toute ma foi dans la deuxième option, qui s'est avérée.
Pendant que j'attendais au terminus, une importante averse a commencé. Rien de bien rassurant quand dans les semaines précédant mon voyage, d'importantes inondations ont frappé les Balkans et des glissements de terrain ont coupé des routes.
Le bus de nuit n'avait rien de différent des bus utilisés en journée. Les petits bancs de plastique s'inclinaient à environ 45 degrés.
Quelques minutes après le départ, quelque part dans la montagne, un énorme bout de terre gisait au milieu de la route. Léger glissement de terrain. Rien pour écrire à sa mère, si ce n'est que chez nous, dans les bulletins télévisés, on raconte que le plus grand danger des glissements de terrain, ce sont les mines antipersonnel qui risquent de se déplacer.
Le bus s'immobilise. Le chauffeur observe un instant. Et on passe en retenant notre souffle. Ouf!
Pour le reste du trajet, le mieux qu'on puisse faire, c'est de tenter de dormir. Le bruit est omniprésent. Régulièrement, on appelle le nom d'un village où on s'immobilisera. Et bien sûr, il y a les douanes. On collecte les passeports une première fois et on attend. Une fois le départ de la Bosnie approuvé, on fait le même exercice pour entrer en Serbie. La douane est un tout petit bureau. Le douanier blasé appose les tampons pendant qu'on patiente dans l'autobus.
Après la transition entre les deux pays, les appels se calment et le sommeil est possible pour une heure ou deux. L'arrivée à Belgrade est prévue entre 5 h et 6 h du matin.

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