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Matinée du 13 octobre : l’Education Nationale se moque des parents et des villes.

Publié le 26 septembre 2014 par Jflehelloco

L’information est tombée, d’un coup, par une simple lettre, sans consultation préalable… L’Education Nationale décide d’organiser une concertation des enseignants sur les futurs programmes et le tronc commun de connaissances et décide que les écoles et les collèges seront fermés lundi 13 octobre matin.

Voilà des mois que le gouvernement nous explique que les enseignements sont trop concentrés, que les mâtinés sont des moments magiques pour apprendre, que les maires qui refusent l’école 5 matinées par semaine sont des mauvais maires et même des gens qui ne pensent pas à l’intéret des enfants… Mais quand l’Education Nationale veut organiser une concertation, tous ces beaux discours sont oubliés.

Il y a quelques semaines la Ministre de l’Education Nationale a trainé au tribunal des maires qui ont eu l’audace de ne pas ouvrir l’école un mercredi matin. Mais qui va trainer au tribunal la ministre de l’Education Nationale qui ferme les écoles un lundi matin ? Les parents ? Les maires ? Il n’y a qu’une Ministre de l’Education Nationale pour croire que tous les français sont au chômage et peuvent comme-ca garder leur enfant le lundi matin au lieu d’aller travailler. Il est vrai que le gouvernement oeuvre chaque jour pour que de plus en plus de français soient sans emploi mais leur objectif n’est pas totalement atteint et donc beaucoup travaillent.

La Ministre de l’Education Nationale avait d’autres choix : 

- Elle pouvaient demander aux enseignants d’utiliser le crédit de 108 heures de concertation qu’ils ont dans leur emploi du temps annuel… étrange il n’y a pas pensé, certainement pour ne pas en rajouter sur des enseignants déjà remontés, comme les parents et les villes contre les rythmes scolaires pensés et imposés en dépit du bon sens.

- Elle pouvait demander à ce que cette demi-journée soit prise sur un samedi matin afin que les conséquences soient plus simples à organiser pour les villes et les parents.

- Elle pouvait décréter cette journée comme incluse dans le Service Minimum d’Accueil, qui permet aux villes de mettre en place avec un cadre légal l’accueil des enfants et prenait à la charge de l’Etat cette dépense.

Dans le Val de Marne, la Seine et Marne et La Seine Saint-Denis la décision est tombée, la Rectrice, qui a libre choix de la date,  a décidé de sacrifier le lundi 13 octobre matin pour les écoles élémentaires mais également les collèges ! Juste à côté de nous, dans le 91 la décision a été moins inadaptée puisque le Recteur a décidé de fermer le mercredi pour les villes ayant école le mercredi et le samedi pour les autres. 

Face à une telle décision, le Conseil Municipal, sur proposition du maire Sylvain Berrios, a voté à l’unanimité un voeu demandant que la demi-journée soit prise sur un samedi matin. Comme d’autres demi-journées sont annoncées dans l’année il a également été demandé que le samedi soit aussi choisi dans ces cas là.

Le lundi 13 octobre au matin, comme les enseignants sont appelés eux à être dans l’école pour ce concerter, que le support légal n’est pas mis en place pour autoriser la ville et ses animateurs à prendre en charge les enfants, la Ville, même si elle arrivait à trouver au pied levé les 400 animateurs nécessaires pour respecter les normes d’encadrement et remplacer les 240 enseignants, ce qui est évidemment impossible, n’a pas le droit ni la possibilité d’organiser l’accueil des enfants !

Cette décision montre combien le gouvernement se moque et des parents, à qui il impose de prendre leurs dispositions pour garder leur enfant, et des villes à qui il impose de trouver des solutions car les villes ne peuvent imaginer de laisser ainsi les parents dépourvus (sans compter les coûts induits d’une telle décision pour la cantine, les animateurs, le personnel municipal, …). Et faire venir un lundi matin des enseignants qui devront garder leur enfant cas il n’y aura pas d’école ni de collège c’est bien mal parti pour la concertation car certains risquent d’être absents de leur travail pour garder leur enfant qui ne va pas à l’école… le serpent aime parfois à se mordre la queue…

C’est pourquoi Sylvain Berrios mobilise actuellement tous les maires du Val de Marne pour que la décision soit modifiée.

voeuecoles


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