J’ai mis des mots sur mon dégoût. Ce que je rejette maintenant en dehors de ma vie, je l’ai baptisé. Ce qui manque de saveur. De couleur. De goût. Ce qui suinte des pores de tant de gens, je l’ai trouvé. Il s’agit de la médiocrité.
La grande imposture a désormais un nom : relations humaines.
Ca va bientôt faire 24 ans que j’accumule déception sur déception. A croire que je suis abonnée aux mauvaises herbes. A croire que j’attire les gens faux. Je dois être soit damnée, soit vraiment pas douée. Dans tous les cas, on aboutit au même résultat. Il y a des choses qui m’échappent sûrement parce que je suis dans l’incompréhension totale ! Pourquoi les gens sont aussi peu vertueux ? A quoi bon mentir quand il est recommandé de dire la vérité ? Pourquoi les gens se sentent-ils obligés de passer par la manipulation ? A quoi bon tromper quand il est plus simple d’être honnête ? A chaque fois, c’est la même rengaine. J’ai beau relativiser, positiver, me fier au Karma… rien n’y fait. Hélas, je suis ce qu’on appelle communément « trop bonne, trop conne ». J’ai toujours cette petite voix qui me susurre à l’oreille » donne lui sa chance « . Jusqu’à quand ?
Je suis fatiguée, éreintée, esquintée, à bout de souffle d’être constamment déçue par des gens que je croyais biens, bons, intègres. Mais avant tout, je suis d’abord déçue de moi-même. Je m’en veux de donner trop d’important à des crapules qui ne valent pas un sou et qui te drainent toute ton énergie. Je m’en veux d’être entière et de me donner à chaque fois à 200%. Je m’en veux d’être aussi naïve, aussi crédule, aussi con.
Je réalise, un peu trop tard -je l’admets-, que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils prétendent être. Les apparences sont trompeuses et les masques sont monnaie courante au ballet des faux-culs. L’hypocrisie valse avec le mensonge. La médiocrité est nommée reine du bal sous les applaudissements creux des vils convives. Les fourbes s’extasient. Et moi je tire ma révérence.
Cette médiocrité aura eu raison de moi. J’adopte un nouveau style de vie focalisé sur ma personne.
L’autosuffisance, il n’y a que ça de vrai !