The Blacklist // Saison 2. Episode 2. Monarch Douglas Bank.
En se bougeant un peu plus le derrière, les scénaristes de The Blacklist pourraient bien nous offrir une saison 2 réellement bonne sauf que ce n’est pas avec ce second épisode que je vais l’avoir ma bonne saison 2. Cet épisode était rythmé, là n’est pas le problème, mais disons que dès que l’on commence à s’intéresser à Red et à ses petites histoires, le scénario ne tient plus. Car à côté, pour une fois, le FBI se donne à fond et nous offre des rencontres au sommet avec des agents d’autres agences (notamment le Mossad). Là où Red est vraiment intéressant cette semaine ce n’est même pas dans sa petite discussion avec Berlin à Coney Island. C’est dans ses faces à faces avec Liz. Au début et à la fin de l’épisode. La relation qu’il y a entre ces deux personnages est l’un des atouts de cet épisode. La série ne cherche pas à nous en mettre plein la vue mais juste ce qu’il faut d’un point de vue intimiste. C’est mignon comme tout mais l’on sent aussi que The Blacklist tente aussi de capitaliser sur ce qu’elle a pu faire l’an dernier et construire entre ces deux personnages. Cependant, ils vont devoir éviter de trop en faire aussi car en deux épisodes c’est la deuxième fois qu’ils se donnent rendez-vous dans la pénombre pour parler de la Blacklist et de leurs relations.
Mais Liz parvient parfois aussi à être intelligente. C’est pourquoi elle va poser une question intelligente à Red : n’y a t-il pas quelque chose d’étrange là dedans quand il prévoit de faire tomber un banquier corrompu. C’est un peu simple de nous dire que Red n’est là que pour faire le bien avec cette fameux liste noire. On sait pertinemment que tout cela, il l’a créé dans son propre intérêt. Dans la première saison c’était pour arriver à Berlin et éliminer son grand ennemi de toujours. Et justement tiens, en parlant de Berlin ce dernier continue de torturer (enfin, surtout d’effrayer plutôt qu’autre chose) notre pauvre Marie-Louise Parker toujours sous les traits de la femme de Red. Ce qui est tout de même cocasse c’est que je n’ai pas souvenir que dans la première saison on ait parlé de la femme de Red mais peu importe. Pour Red c’est maintenant le temps pour que les deux se rencontrent afin de faire un petit arrangement en bonne et due forme. Le résultat est que finalement cela ne fonctionne pas si bien que ça. Peut-être car cela manque cruellement d’enjeu. On ne sait pas trop sur quoi baser leurs différents, The Blacklist étant très discrète là dessus.
Du coup, on ne peut pas vraiment s’attacher à des trous d’air. Et la série en est pleine à ras bord. C’est pourquoi je commence à trouver la relation entre Liz et Ressler plutôt intéressant dans son ensemble. En effet, la série fait les choses de façon assez intelligente et créée donc un vrai duo d’agents du FBI. Ressler m’avait déjà tapé dans l’oeil dans le bon sens du terme l’an dernier, donc je pense qu’ils peuvent creuser quelque chose de ce point de vue là. C’est la preuve qu’au fond The Blacklist n’est pas une série qui est totalement bête mais elle a encore des efforts à faire afin de trouver une mécanique qui n’est pas trop rouillée et qui permet aussi de donner au téléspectateur l’impression qu’il est tenu en haleine d’un point A à un point B. Je pense aussi que The Blacklist devrait prendre un peu plus exemple sur ce que Jonathan Nolan a pu faire avec Person of Interest. Si au fond les deux séries sont légèrement différentes, elles pourraient malgré tout avoir de bons points communs et ainsi nous offrir un spectacle à la hauteur. Je promets de rester jusqu’au bout de la saison 2, notamment car j’ai beaucoup de sympathie pour James Spader mais ils vont devoir accélérer les choses.
Note : 4.5/10. En bref, j’attends toujours un vrai sursaut.