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Ségolène Royal rejette « la fracturation hydraulique » aux conséquences non maîtrisées
Publié le 30 septembre 2014 par GezaleTant que Ségolène Royal occupera le siège de ministre de l’environnement, l’exploitation du gaz de schiste sera interdite en France. Interrogée, dimanche dernier, par des journalistes, elle a fait cette réponse à une question concernant Nicolas Sarkozy. Non seulement l’ancien président de la République a annoncé qu’il était favorable à l’exploitation du gaz de schiste en France et donc favorable à la fracturation hydraulique mais il a ajouté qu’il souhaitait également la disparition du principe de précaution remplacé selon lui par « le principe de responsabilité. » Il fallait bien que Sarkozy se distingue. En mal. Je ne suis évidemment pas un spécialiste en géologie mais je lis et écoute les experts notamment américains. Aux Etats-Unis, la fracturation hydraulique permet, certes, d’obtenir du gaz et donc d’accroître l’indépendance énergétique du pays mais elle souille et pollue les nappes phréatiques et empoisonne les citoyens dont la vie près des sites d’exploitation est devenue un enfer. Je connais même des sociétés d’extraction du gaz de schiste qui ont préféré indemniser financièrement certains propriétaires plutôt que de prendre le risque d’un procès. « Cette fracturation hydraulique est effectuée en fracturant la roche par un « stress » mécanique3 à l'aide d'un fluide injecté sous haute pression à partir d'un forage de surface, pour en augmenter la macro porosité et moindrement la micro-porosité. Le fluide peut être de l'eau, une boue ou un fluide technique dont la viscosité a été ajustée. Quand la pression du fluide, injecté à la profondeur voulue, dépasse celle créée au point d'application par le poids des roches situées au-dessus, une ou des fractures s'initient -plus exactement quand la pression dépasse celle de l'eau interstitielle de la roche-. Les fractures s'élargissant avec l'injection continue du fluide, elles peuvent alors se propager, éventuellement sur plusieurs centaines de mètres tant que l'apport de fluide est maintenu; la direction que peuvent prendre les fractures est, bien sûr, l'objet d’études préalables, mais est loin d’être entièrement contrôlable. Pour empêcher que le réseau de fractures ne se referme sur lui-même au moment de la chute de pression, le fluide est enrichi (environ 10 %) en agents de soutènement : des poudres de matériaux durs, principalement grains de sable tamisé, ou microbilles de céramique. Ceux-ci vont remplir les fractures et, une fois en place et recompressés par le poids des roches, constitueront un milieu suffisamment poreux pour permettre la circulation ultérieure des produits à extraire. Le fluide injecté contient également un mélange complexe de produits issus de l'industrie chimique (0,5 % typiquement au total), puisés dans une liste de plus de 750 références commerciales. Il s'agit notamment d'additifs adaptés à la fracturation des roches en place, et souvent des biocides. Ces derniers sont destinés à empêcher le développement d'éventuelles bactéries qui compliqueraient le processus d'extraction. (Ces bactéries se nourrissent de composés chimiques présents dans le sous-sol, hydrogène sulfuré notamment, fer dissous…) » Cette description quelque peu technique indique bien que la fracturation hydraulique n’est pas totalement maîtrisée et que les conséquences peuvent être très fâcheuses pour l’environnement auquel nous appartenons. Ségolène Royal propose d’autres pistes pour améliorer le bilan énergétique de la France : le développement des énergies renouvelables, la transition écologique et l’utilisation raisonnée du nucléaire…puisqu’il existe. « L’environnement, ça commence à bien faire » avait déclaré la main sur le cœur Sarkozy. Et si c’était lui qui commence à bien faire…