Magazine Côté Femmes

Tango argentin, homme et femme…

Publié le 23 mai 2008 par Lyanne

Danse sensuelle par excellence, j’ai toujours été fascinée par le tango, longtemps troublée et interrogée par l’expression des forces masculines et féminines ! Energie et sensibilité virevoltent… Que se cache-t-il derrière l’éclatante masculinité ? Où s’équilibrent les forces pour révéler la féminité ? Il y a les apparences de la danse, et au-delà !

Les danseurs sont une allégorie vivante de l’amour.

Tu guides, je suis.
Je te suis, et tu es homme, et je suis femme.
Tu n’as qu’à demander et je te donne ce que tu attends. Ma liberté est dans ton respect, tes intentions, ton attention. Ton énergie est dans la force de ton exigence, mon énergie est dans la passion à répondre. Il faudrait si peu de différence pour inspirer de la résistance. Non, une simple réponse juste, car pourquoi répondre à côté ?

Je sais ce que tu souhaites, être complètement accueilli.

Oui je sais, les aimants peuvent se retourner et la femme retourner la même polarité. Mais on ne peut pas danser comme ça, je ne danse pas comme ça… Ce n’est pas moi ça ! Une autre peut-être…

Quand ta force est juste, pourquoi répondrais-je par une domination repoussant la tienne ?

Danser, la force de l’homme est dans sa force, non, dans ses choix et ses intentions pour l’utiliser. Car elle ne se révèle pas seule, elle a besoin d’être reçue, et ça c’est mon cadeau de femme, à toi et aussi à moi-même.

Avec un bon partenaire, je suis une vraie danseuse,

Celle qui soigne avec reconnaissance ses faiblesses,

Et qui permet aussi de soigner la force blessée,

Celle qui n’avait pas été reçue,

Celle qui lui avait été retournée.

Chacun est seul libre de le faire pour soi, seul mais paradoxalement ne peut le faire qu’à deux. Les danseurs occupent leur espace, la femme accueille l’homme, qui fermera le cercle à son tour. Yin et Yang.

Et c’est là que se reflète l’image inversée... Quand tu mènes, quand tu me mènes où tu veux, tu crées un espace, c’est moi qui suis alors accueillie.

« Mais dans ce guider/suivre, il y a aussi le fait que : j'attends, je contiens et elle remplit. Pour cela, il faut que chacun occupe son espace, et en même temps celui de l'autre. » Pablo Verón, danseur de Tango.


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