La dette française s'élève à 2 000 milliards d'euros, ce qui est deux fois plus qu'il y a dix ans, et représente 95,1 % du PIB. Ces chiffres placent la France en 8ème position des pays les plus endettés de l'Europe, et la classent parmi les mauvais élèves de la zone euro, le seuil fixé par Maastricht étant de 60 %.
Plus la dette augmente, plus les intérêts gonflent
Crédit : dette française par Shutterstock Pour autant, la dette moyenne de L'Europe est passée de 82,5% à 88% en trois ans. Les créanciers sont essentiellement étrangers, majoritairement européens, et donc l'Etat, les entreprises et les particuliers peuvent emprunter à des taux qui sont relativement bas, d'autant que la France inspire confiance aux investisseurs. Mais ce qui est attractif est aussi très risqué. Si les déficits ont diminué grâce aux prélèvements obligatoires et sont actuellement de 4,4 %, ils continuent d'alimenter la dette, l'Etat et les collectivités territoriales étant obligés de contracter des emprunts pour les combler.Or, plus la dette augmente, plus les intérêts gonflent, de nouveaux emprunts deviennent alors nécessaires pour les rembourser, et la dette continue de croître. Le but de la France est donc d'assainir les finances publiques et de lancer un programme d'économies. Pour être en conformité avec la norme européenne, la France doit réduire ses déficits en diminuant ses dépenses et en augmentant ses recettes. Mais l'Etat a revu ses objectifs à la baisse compte tenu de l'insuffisance de la croissance.