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Bates Motel, Psychose version série

Publié le 26 août 2013 par Claireemarchal

Bates Motel, une reprise moderne du Psychose d'Hitchcock :  le même décor, une époque différente, et ça fonctionne (très bien même) !

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Cette série de 10 épisodes, diffusée dès de mars 2013 par la chaîne américaine câblée A&E, a d'ores et déjà été renouvelée pour une seconde saison, qui verra le jour en 2014.

Norman Bates, dont le père vient de mourir dans d'étranges circonstances (la première séquence de l'épisode nous fait hésiter... S'agit-il d'une simple chute, ou bien d'un meurtre? La mère de Norman, Norma Louise Bates, a un comportement pour le moins équivoque), est un jeune homme de 17 ans, attaché excessivement à sa mère. Afin de "passer à autre chose" et commencer une nouvelle vie, Norma et Norman quittent l'Arizona pour s'installer dans un model, abandonné, glauque et pousserieux, de l'Oregon.

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    Seulement, le nouveau départ s'annonce compromis. D'abord, il y a la complexité, la toxicité de cette relation fusionnelle et donc nécessairement conflictuelle qui lie les deux protagonistes :  Norman adore Norma, mais Norma adore trop Norman, elle l'étouffe, l'empêche de s'intégrer dans son lycée et de sortir avec des filles. Dans un même temps, il y a cette scène de déclaration d'amour, lorsque Norma avoue être une mauvaise mère. Norman s'empresse alors de répondre : "It's you and me... It's always been you and me... We belong to each other".

Cet amour possessif, violent, exclusif, apparaît plus clairement chez la mère (Vera Farmiga, connue pour ses rôles dans Esther ou plus récemment The Conjuring), mais le fils en apparence inoffensif (Freddie Highmore, la bonne bouille de Charlie et la chocolatrie ou encore August Rush) semble empli d'une violence latente. Il y a notamment ce carnet qu'il trouve sous la tapisserie d'une des chambres du motel, rempli de dessins malsains, de femmes attachées, par lesquels il semble particulièrement intéressé. On devine qu'il est une sorte de Dexter en devenir, à la fois victime et prédateur.

En somme, le premier épisode ancre l'intrigue dans une atmosphère angoissante à la Twin Peaks. Les personnages sont instables, imprévisibles. Si, au premier abord, c'est Norma qui effraie, le vrai prédateur n'est-il pas celui qui est le plus dicret, le plus effacé ? Le cliffhanger de la fin du premier épisode le laisse penser... En prenant le parti de débuter l'histoire sur un Norman Bates adolescent, la série ne prétend pas copier le chef-d'oeuvre d'Hitchcock ni même le concurrencer, mais simplement d'en proposer une nouvelle approche, ancrée dans la modernité qui plus est. A voir au plus vite ! (trailer VO ici)


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