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Les tarpons de san lazaro

Publié le 03 octobre 2014 par Ziril

Cuba, San LazaroTout d’abord il y a ce voyage dans la mangrove, oui c’est un voyage, un canal d’à peine deux mètres de large qu’on parcours à toute berzingue pendant 20 minutes, puis c’est l’arrivée “à la mer” et là, on enfonce la casquette sur la tête car nous voilà parti pour une petite heure de traversée, pour aller “là -bas”.

San Lazaro Canal
Là-bas, c’est tout au Sud Ouest, à Cayo Flamengo. L’autoroute aux tarpons. Un flat d’environ 1,50m de fond qui longe une baie sur près d’un kilomètre. A peine arrivés, moteur coupé, on part en se laissant dériver. Là, près de la plage, les premiers tarpons sont spottés, pas des très gros,. C’est la première fois que j’arrive à explorer cette partie de San Lazaro, l’an dernier je n’avais pas pu y aller car les petits flat-boats n’étaient pas assez puissant pour faire la traversée. Aujourd’hui c’est différent, il y a d’autres bateaux équipés de gros moteurs et on a filé comme l’éclair. On m’avait dit que les tarpons étaient des “babies”… mais la notion de “baby” n’est sans doute pas la même partout… Ici le plus petit fait environ 30 livres ! Et je te double caste à gauche, et je te double caste à droite ! Et je vise le troupeau qui descend, et je vise le troupeau qui monte ! La folie furieuse ! J’ai rarement lancé sur autant de tarpons ! Je dis “lancé” car au bout de ma journée, j’en ai décroché 22, pris 4 et cassés 2… mais surtout je me suis marré comme un môme ! J’ai poussé des cris, dansé sur le pont, sauté dans l’eau ! Le top de la journée, juste après le sandwich du déjeuné, un gros tarpon solitaire et là, entre deux eaux, il se déplace lentement, je fais deux lancers et je lui envoie mon Puglisi noir et rouge devant le bec, un peu à gauche, sous son regard, je commence à stripper, il suit ma mouche, il accélère, moi aussi, il engouffre ma mouche, je ferre comme si j’attrapais, un veau au lasso, un tarpon de 80 livres qui jaillit hors de l’eau comme une fusée Polaris au temps de la guerre froide ! Trois cabrioles, je ferre à qui mieux mieux, de toutes mes forces et là , comme au ralenti, dans un dernier saut, alors que je baissais ma canne et tout, et tout, je vois le tarpon qui retombe lentement sur sa gauche dans un grand “splash” d’où partent des gerbes d’eau et à droite, comme un oisillon hésitant de son vol, ma mouche. Ma soie qui débande comme un spaghetti trop mou, et moi, au bout, ma canne à la main et le cœur brisé, une émotion si forte que j’ai presque senti les larmes monter en moi, alors que je criais de tous mes poumons un “puta mierda” de frustration.  Mais de toute ma journée de pêche, c’est ce poisson qui m’a apporté le plus de plaisir. Tous les poisson amenés au bateau ont été taggés car Lazaro mon guide (ça s’invente pas pour guider à San Lazaro) est le représentant cubain de Bonefish & Tarpon Trust et une grande étude est lancée pour savoir ce que fabriquent les megalops… Bon, on y retourne quand ? Parce que les tarpons c’est bien beau mais surtout l’avantage de San Lazaro c’est qu’à L’Ouest il y a les Tarpons mais partout, il y a des Bonefish mahousses, une palanquée de Permit ce qui permettra aux plus énervés de se calmer les nerfs, et puis la mangrove regorge de Snook, Red Snappers, Muton Snapper et Barracudas…. bref, prévoyez des poppers ! Vous trouverez toutes les infos pour partir chez Planet Fly Fishing. Et si ça ovus chante de partir avec nous, sacher qu’on organise un Mouching Trip fin Avril ! (on vous tiendra au jus!)

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