J’avais été déçue l’hiver dernier par le film de Lespert, j’attendais donc beaucoup de la version « non censurée » de Bonello. Au final, cela s’est avéré guère mieux… A trop vouloir faire de l’esthétisant, on se perd et le spectateur s’ennuie. Les séquences sont longues, lentes, prétentieuses, beaucoup trop décortiquées et pourtant, paradoxalement, on n’apprend rien ici. Il n’y a pas d’histoire, pas de scenario.
Moi qui portais un regard très tendre sur le couturier, je ressors de la séance avec un sentiment qui flirte avec le dégoût.
Comble de tout, le film traite de l’univers du luxe et pourtant, tant leur jeux est scolaire, académique, les acteurs sont en toc… Malgré la plastique d’Ulliel, son maniérisme et cette imitation constante de Saint Laurent finissent par être extrêmement horripilant.
1967 – 1976. La rencontre de l’un des plus grands couturiers de tous les temps avec une décennie libre. Aucun des deux n’en sortira intact.