Magazine Psycho

Trois textes d'Antoine Viader

Publié le 07 octobre 2014 par Balatmichel

Les uns et les autres

Avec quelques touches autobiographiques et autocritiques.

On pourrait ouvrir une perspective, plutôt que de formuler une hypothèse à vérifier, à confirmer ou à infirmer.

Donc, disons : les uns sont les autres .Sans doute, on pourrait aussi mettre en exergue la phrase bien connue de Rimbaud : « Je est un autre » En parcourant ce chemin, on peut espérer rencontrer les « nous ».

On peut mentionner d'abord, la scène de séparation s qui rend l'individu divisible et divisé. Le langage, la séparation primordiale d'avec la mère, la séparation entre le sujet et le moi et le sujet, lui-même divisé. Ce qui fait qu'on reste hétérogène en soi -même, qu'on le veuille ou non. L'identité nous est donnée par les autres, le nom, le prénom, les rencontres. Cette identité reste fragile, fragmentée, reconstituée partiellement. Qui ne s'est pas posé la question : « qui suis-je ? ». Pourquoi je suis le fils de mes parents, et pas d'autres ? On connaît cette histoire du roman familiale...

Ainsi, dès le début, le chemin de la vie ou plutôt, de l'existence, nous expose à ces expériences et ces épreuves : aliénation, exil, ségrégations... Je vais essayer de développer un peu ces démarches.

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Le secteur psychiatrique

Questions subsidiaires

Après avoir été considéré comme une coquille vide, on entend maintenant que le secteur renaît de ses cendres. Il faut se rappeler que cet oiseau fabuleux, le phénix, avant de renaître il se consumait lui même. Était ce le cas pour le secteur ? Que faisaient les psychiatres de cette agonie ? Que faisaient la plupart d'entre eux avant, pendant, et après de cet outil indispensable et souvent mal utilisé ?

Je ne reviendrai pas sur l'historique du secteur. On peut se référer au numéro 17 de la revue « Recherches » consacré au secteur, repris par Patrick Coupechoux dans son dernier livre « Un homme comme vous » avec aussi ses apports personnels. Juste un mot sur les divergences entre François Tosquelles et Lucien Bonnafé. On sait que la pomme de discorde c'était la psychanalyse. François Tosquelles a toujours soutenu que la Psychothérapie Institutionnelle marchait sur deux jambes. Une jambe psychanalyste et une jambe marxiste. Bonafé, communiste, résistant, proche aussi des surréalistes, est resté opposé à la psychanalyse et , comme beaucoup de psychiatres communistes et même des psychanalystes communistes, s'est rangé du coté de la ligne Jdanov.

Malgré tout, son apport au secteur est considérable. Je vais seulement souligné l'aspect anthropologique du Secteur qu'il a développé. On peut se rappeler aussi que Jacques Schotte, de son coté, souhaitait créer une psychiatrie anthropologique.

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À l'aventure

Il existe des revues de psychiatrie bien connues comme L' « Information Psychiatrique » ou L' « Evolution Psychiatrique ». Il y avait aussi la collection fondée par Roger Gentis : « l'Ouverture Psychiatrique ».

Si j'avais pu créer une nouvelle revue, avec l'aide des collègues et amis, on aurait pu la nommer ainsi : « L'Aventure psychiatrique ». Un titre à la fois pompeux et assez ironique.

Ce petit texte, je vais me contenter de l'écrire « à l'aventure »... Ce qui me plait, dans le mot aventure, c'est sa polysémie.

On peut aller à l'aventure, errer, explorer des pays inconnus, avoir une aventure sentimentale... en tous cas, on peut faire des rencontres et avoir des surprises. Il ne s'agit pas de ce que les antis psychiatres anglais comme Cooper ou Laing dans les années 80 désignaient comme le « trip », un voyage dans la folie avec ou sans substance hallucinogènes. Et non plus des expériences de poètes ou peintres comme Henri Michaux ou Antonin Artaud et d'autres, malgré l'intérêt de ces observations.

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