Nîmes, la romaine #1: Les arènes

Cela fait à présent un mois que je vis à Nîmes. On peut trouver à cette ville pas mal de points négatifs, surtout côté vie étudiante et si on compare à Montpellier qui est à deux pas… Cependant, on ne peut certainement pas enlever à Nîmes son caractère romain, qui pour moi fait quasiment tout le charme de l’ancienne cité. Des vestiges ça et là, des monuments qui aujourd’hui sont encore utilisés et qui rappellent la splendeur qu’a eu Nîmes dans l’Antiquité. Côté architecture, je suis assez fan de tout ce qui est antique, donc comprenez mon plaisir à déambuler autour de ces lieux magiques et empreints d’histoire. Ainsi, j’ai décidé de vous faire découvrir à vous aussi cette beauté à travers une petite série d’articles sur Nîmes, la romaine.

Les arènes
Source: arenes-nimes.com

Nous commencerons aujourd’hui avec les arènes de Nîmes, qui servaient autrefois d’amphithéâtre. J’ai pu assister à une visite guidée de ce lieu et je ne pensais pas que j’allais apprendre autant de choses sur l’époque! Par exemple, saviez-vous que les combats de gladiateurs ne sont pas des combats à mort? Le but du jeu étant de désarmer son concurrent, de le faire tomber et certainement pas de le tuer! Comme quoi, les péplums exagèrent énormément…

En tout cas, grâce à cette visite, je me suis rendue compte que finalement les romains étaient vraiment comme nous. On les imagine souvent assez barbares, regardant les mis à mort se faire dévorer par les lions et hurlant, appréciant le spectacle. Or, ils n’aimaient pas ça et souvent, sortaient des arènes à ce moment là pour aller se restaurer, parler des spectacles qu’ils ont vu et de ce qu’ils allaient voir par la suite.

Aussi, il n’y avait pas que les riches romains qui assistaient à ces spectacles. En effet, ceux-ci étaient gratuits, car payés par un riche organisateur, souvent une personne importante comme un sénateur qui cherche à se faire élire! Les riches sont donc mêlés aux pauvres et même aux esclaves. Cependant, il reste quand même une certaine question de hiérarchie au niveau des placements: les riches sur les rangs de devant, les citoyens lambdas au milieu et les esclaves au sommet. Les femmes ne sont pas exclues de la partie et ont tout à fait le droit d’être dans les rangs de devant mais pas le premier afin d’éviter qu’elles se jètent sur les gladiateurs, véritables stars à l’époque (les groupies existaient déjà).

Une vue, du haut des arènes.
Je n’aime pas trop la tauromachie mais les costumes de toréadors, j’adore! Et je trouvais ce graffiti très beau.

Au Moyen-Âge, les arènes étaient carrément un village dans la ville car suite aux invasions barbares, les nîmois se sont protégés à l’intérieur et y ont construit… des maisons! Elles ont ensuite toutes été démolies à l’époque de Napoléon afin de rendre au lieu sa fonction de départ: un lieu de spectacle.

Manon