Naissance d’un nouveau leader. Après l’alliance convenue entre Système U et Auchan, c’est au tour d’Intermarché et de Casino de mutualiser leurs achats. L’indépendant et l’intégré ont décidé de joindre leur « pouvoir d’achat » en faisant cause commune dès les négociations 2015. Cette décision devrait s’appliquer pour les plus grands fournisseurs uniquement. D’après nos confrères de LSA, le nouvel accord devrait concerner 80 entreprises fournisseurs de la grande distribution, pour 10 Mds d’euros d’achat.
Alternance de leadership
En l’espace d’un an, le leadership reconstitué en fonction de la part des achats, a changé deux fois de mains. L’offensive de Carrefour, avec le (re)rachat de Dia, ne lui a pas fourni l’avance nécessaire pour conserver la pole position. Dès septembre, cette dernière revenait à Système A (Auchan + Systeme U). Désormais le haut du podium est occupé par la nouvelle association Intermarché et Casino (26 % des ventes). E.Leclerc, ancien challenger, se retrouve ainsi bouté en 4e place.
Dans un contexte de guerre des prix, l’heure est à la concentration. Pour les grandes marques (Coca-Cola, Nestlé, Danone, Procter & Gamble, etc.) le rapport de force s’établit clairement en leur défaveur. Les 10 centrales d’achats passent à 7 dès les négociations de cette année. Les 4 premières centrales comptent désormais pour près de 90 % des ventes en France, contre 2/3 avant les rapprochements.
Pour les PME, la nouvelle association n’implique pas de changement. L’accord Intermarché – Casino est en effet plus restreint que celui qui unit Auchan à Système U. Autre différence notable : Les Mousquetaires et le Stéphanois gardent tous les deux leur autonomie de négociation, alors que Système U a mandaté Auchan. « On ne fait pas la guerre des prix avec des pistolets à eau. Chez Intermarché, c’est inenvisageable de mandater un concurrent pour nos achats », confiait Thierry Cotillard, adhérent responsbale de l’offre alimentaire chez Intermarché, à LSA.
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