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abandon de l’éco-taxe : une telle gabegie d’argent public, j’avais rarement vu ça !

Publié le 10 octobre 2014 par Mister Gdec

indexMadame la Ministre de l’écologie, au nom de tous les contribuables français, ainsi qu’au nom de tous les citoyens soucieux d’écologie et de défense de l’environnement, je tiens personnellement à vous remercier. Votre décision d’abandonner l’éco-taxe est d’une sagesse, d’une intelligence, d’un sens politique exemplaire. Oh, je sais, vous n’êtes pas seule responsable, vous avez des supérieurs plutôt intransigeants qui ne reculent devant aucun sacrifice. Sauf quand il s ‘agit  des intérêts particuliers et corporatistes qui ont les moyens de s’attacher les compétences de lobbyistes hors pairs, comme c’est le cas de celui des transporteurs routiers, qui se sont particulièrement illustrés dans le mouvement des bonnets rouges, et autres reculades devant des intérêts corporatistes dont j’ai oublié le nom, après celui des pigeons, qui en a signé l’appel d’air . Il est vrai qu’une grève des routiers qui bloquerait le pays serait du plus mauvais effet pour votre image de marque, et ferait très mal à notre économie nationale déjà moribonde. Cependant, chacun voyant midi à sa porte, je me permets d’attirer votre attention sur quelques détails, qui bien qu’ils puissent vous paraître sordides et bassement matérialistes, ont une quelconque importance quand au débat dont il s’agit. Car enfin, je vous rappelle que l’abandon de l’éco-taxe comporte quelques faux frais. Pour mémoire :

- 163 portiques écotaxe et 200 bornes accompagnant ce dispositif pour un coût estimé à un million d ‘euros pour chaque installation, soit 163 millions d’euros. (mais que diable fera-t-on de ces immenses tas de ferraille ?)

- dégradations liées aux exactions des bonnets rouges : près de 7 millions d’euros

- indemnités dues par contrat à écomouv: 800 millions d’euros (qui pourraient être réduits aux 600 millions déja engagés par la société

- pertes de recettes fiscales : plus de 900 millions d’euros par an

(sources : les échos)

Une telle gabegie publique pour un dispositif qui aujourd’hui ne servira plus à rien, on avait rarement vu ça. Sans parler de la suppression des 210 emplois de la société écomouv à Metz, et des 10 000 emplois induits que la collecte de l’éco-taxe aurait permis de soutenir en termes de financement d’infrastructures collectives, dans le bâtiment, l’entretien des routes et autres secteurs divers. Moi je vous dis bravo, et vive la responsabilité en politique…. Et après cela, aurez vous le courage de faire savoir aux contribuables que payer des impôts, c’est important pour défendre l’intérêt collectif et les missions de service public ? je vous souhaite bon courage… Et  je vous annonce que les jacqueries, ce n’est pas fini…. Vous venez de leur donner là un bien mauvais signal.

NB. ; vous aurez noté que mon tact légendaire m’a interdit de parler de la solution évoquée par Madame la Ministre de l’écologie, qui propose d’avoir recours pour compenser le manque à gagner pour l’état à une taxe sur les sociétés d’autoroute… Laquelle est techniquement impossible selon son collègue des finances… Qui va donc payer, au final, à votre avis ? Les perdants seront-ils, malgré le vernis « social » du gouvernement, toujours les mêmes ?

En complément : voir ici la carte de tous les projets que l’éco taxe devait financer…


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