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Critiques Séries : Reign. Saisons 1 et 2.

Publié le 13 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Reign // Saison 2. Episodes 1 et 2. The Plague / Drawn and Quartered.


Contre toute attente, la première saison de Reign fût une bonne surprise. Il y avait des épisodes un peu moins bons que d’autres mais globalement, la première saison de Reign était réussie. Je ne m’y attendais pas du tout et cette bonne surprise m’a donc donné envie de voir ce que la saison 2, que personne n’attendait probablement quand la série avait débuté, pouvait réellement donner. Car si je ne regarde pas Reign pour sa fidélité historique, j’aime beaucoup ce que la série tente de faire d’un point de vue de ses personnages qui évoluent constamment, sans compter sur l’aspect soap-esque qui prend une forme assez jouissive par moment. Avec ces deux épisodes, on renoue avec les bonnes idées de la première saison. L’an dernier, la série était partie dans tous les sens, sans vraiment parvenir à nous dire où est-ce que cela peut aller. Mais peu importe, ce n’était pas forcément le puis. Reign est en plus de ça une série qui est capable de nous balancer tout un tas de nouvelles intrigues d’un coup d’un seul sans que l’on ait même le temps d’analyser ce qu’ils vont bien pouvoir nous raconter par la suite. Peu importe puisque c’est fluide et que l’on nous met tout de suite dans le feu de l’action. L’avantage est donc ici que cela fonctionne très bien.

« The Plague » aurait pu être un épisode complètement raté de Reign mais non, ce n’est pas le cas. La série cherche donc à nous creuser encore les personnages, les relations qu’ils peuvent entretenir, sans compter la vision des choses que l’on peut avoir depuis le château sur le monde et la pauvreté que les entoure. J’ai beaucoup aimé cette image des incendies que l’on peut voir au loin depuis le château. Cela semble si loin mais si proche à la fois. Et puis l’on sait pertinemment que cela signifie que Mary va devoir prendre des décisions. Le fait que l’épisode utilise la peste comme un moteur pour développer tout un tas d’intrigues était une idée judicieuse. Cela permet de créer des confits de toute sorte mais également de confronter les personnages sur ce qu’ils vont bien pouvoir faire par la suite. L’épisode cherche aussi à nous remettre dans le bain de la série sans trop de problème. Bien au contraire, le but est que l’on ait l’impression qu’il n’y a pas eu de pause de quelques mois entre les deux saisons. On se retrouve donc avec un épisode qui suit les traces du dernier épisode de la saison (qui n’était pas le meilleur épisode de la saison 1 d’ailleurs, ce qui m’avait presque déçu dans un sens quand j’y repense).

La peste est aussi une façon pour Reign de faire un épisode bouteille. De coincer tout le monde au même endroit, de faire monter la pression et de nous raconter des histoires qui n’ont pas forcément besoin d’avoir un grand rayonnement. C’est aussi une manière de faire des économies de budget mais peu importe puisque c’est très bien exploité par la série. La série cherche à explorer également les aspects de pouvoir de chacun. Cela passe notamment par Henry, Francis et Mary ou encore l’excellente Catherine, toujours aussi peste. D’ailleurs, Catherine, dans son rôle de femme forte un peu perverse dans ses actions, reste un élément extrêmement important de Reign. Sans elle, je pense que la série ne serait tout simplement pas aussi bonne. Cette idée qu’elle est aussi une femme politique très importante, qu’elle cherche encore une fois à prouver sa place tout en discréditant certains personnages. Elle pense qu’elle a suffisamment d’expérience par rapport à la jeunesse de Mary pour faire valoir ses droits, ses idées, etc. Elle pense donc que les idées de Mary sont un peu trop cloisonnées, trop enfermées dans sa jeunesse. Mais le fait que les deux femmes se retrouvent toutes les deux plus ou moins enfermées ensemble est une excellente idée.

Surtout que Reign fonctionne très bien avec ces deux personnages. Cela créé des dilemmes, des faces à faces, etc. Du très bon soap historique, en somme. Il fallait s’attendre à ce qu’à la fin Mary soit la grande Reine, celle de tous les succès, et que Catherine serait celle que l’on met légèrement de côté. Mais j’aurais presque adorer voir le contraire afin de voir Catherine se sentir victorieuse face à Mary. Avec « Drawn and Quartered », la série fait monter les choses d’un cran afin de nous offrir un épisode assez touchant et délicat. Cet épisode permet également de gérer les conséquences des actes. Je suppose donc que la saison va vouloir se concentrer sur les conséquences de ce que les personnages ont pu faire par le passé. Pourquoi pas après tout. Lola par exemple était une bonne idée, surtout que cela permet de créer des faces à faces bienvenus avec Mary. Mary tente constamment de prouver qu’elle est la Reine, que son pouvoir est donc à prendre en compte, dans toutes les situations possibles et imaginables. C’est peut-être ce qu’il y a de plus intéressant à mon goût. Le retour de Lola créé donc tout un tas de nouvelles choses qui permettent à l’épisode de devenir tout d’un coup scintillant, passionnant.

Je ne m’attendais pas forcément à ce que la série aille dans cette direction mais peu importe, le plaisir reste entier. Mais je peux aussi comprendre que Mary est envie de démontrer qu’elle n’est pas seulement la femme de Francis c’est avant tout la Reine et qu’il faut la voir de la sorte. Peu importe son âge, son influence, etc. C’est un peu la même chose avec Narcisse finalement. La série exploite encore une fois très bien ses personnages dans un univers qu’elle maîtrise. Peu importe s’il y a de la maîtrise historique puisque ce n’est pas le plus important. Ce qu’il faut c’est que cela bouge, que l’on ressente quelque chose avec les personnages, ce qu’ils racontent, etc. Et par chance c’est ce qui se passe. Nostradamus de son côté est certainement ‘lin des personnages les moins bien exploité de la première saison. Il s’était retrouvé coincé dans cet aspect fantastique / d’héroïc fantasy qui n’était pas vraiment à mon goût. Du coup, que l’on mette le personnage en avant permet aussi de voir que Reign ne cherche pas à se concentrer que sur un lot de personnage mais sur un vrai ensemble de personnages. Francis et Mary vont quant à eux se retrouver à travailler ensemble. En voici une autre très bonne idée que la série a eu.

Je sais bien que j’en demande parfois un peu trop des séries que je peux regarder mais Reign fait partie de ces séries que je ne regarde pas en tant que guilty pleasure alors que pourtant elles en ont tous les attraits et atouts. Ce qui fait la vraie force de cette série ce n’est pas forcément son potentiel guilty pleasure mais plutôt le fait qu’elle maîtrise ses personnages et l’univers du soap pour nous raccorder des tas d’intrigues différentes et nous offrir des épisodes tout simplement succulents. Car ces deux premiers épisodes sont suffisamment solides pour me donner déjà envie de voir la suite de la saison.

Note : 7/10 et 8.5/10. En bref, deux solides épisodes de Reign, fonctionnant sur les confrontations, les conséquences des actes, etc. avec brio.


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