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Critiques Séries : The Affair. Saison 1. Pilot.

Publié le 14 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

The Affair // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Toute nouvelle série de Showtime, The Affair se présente comme l’une des plus belles surprises de la rentrée. Tout dans ce premier épisode sonne juste, de la mise en scène au casting en passant par l’histoire et la façon dont les émotions de chacun sont exacerbées. C’est merveilleux et l’on ne peut qu’en redemander. L’épisode se découpe en deux parties, se concentrant dans un premier temps sur Noah Solloway, un homme mari avec une vie de famille bien rangée. Enfin, il ne peut plus faire l’amour à sa femme malgré la frustration qui se créé avec toutes ces jeunes femmes qui tentent de l’approcher pour le draguer, tout cela à cause de ses enfants. On connaît ça, c’est un terrain connu. Incarné par un Dominic West (The Hour) plus sensible et mystérieux que jamais, on a donc ici un père de famille qui cache tellement de choses derrière son regard que l’on a hâte d’en découvrir plus sur lui. Notamment sur l’histoire qui se cache derrière les flashforwards qui nous emmènent forcément vers quelque chose qui promet à mon humble avis d’être terrible. Mais tout ça car la série sait très bien s’y prendre et qu’elle met en abîme les sentiments de chacun des personnages ce qui nous implique tout de suite dans l’histoire et sa façon d’être racontée.

Un beau jour, au début de l'été, Noah, un homme marié et père dévoué de quatre enfants, fait la rencontre d'Alison, une femme mariée elle aussi, qui pleure la mort récente de son enfant. Dès le premier regard échangé, le coup de coeur est instantané et partagé. Commence alors une relation adultérine qui détruira leurs mariages respectifs et aura des conséquences dramatiques pour chacun des membres de leurs familles...

La femme de Noah c’est Helen (incarnée par Maura Tierney - Urgences -). Helen est pour le moment très en retrait, dans le rôle de la femme mariée depuis des années mais qui pense que son mariage va bien (même si elle se rend compte aussi qu’elle n’est plus désirable comme au premier jour). Surtout que Noah a l’air d’être très intéressé par le sexe opposé. En somme, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. On va donc apprendre comment il est arrivé en vacances et comment il a rencontré Alison Bailey. Cette dernière est l’héroïne de la seconde partie de l’épisode, un chapitre qui lui est tout simplement dédié. Ruth Wilson (Luther) est parfaite dans ce rôle de femme au bord de la crise de nerf. J’ai beau adorer cette actrice dans des rôles de femmes folles, elle est ici parfaite dans le rôle de la femme torturée qui a perdu un enfant et qui ne sait pas vraiment comment surmonter cette épreuve. L’histoire fait qu’elle est condamnée avec Cole Lockhart (Joshua Jackson - Fringe -) qui est lui aussi un peu perdu mais qui tente d’oublier comme il se doit. La scène la plus intéressante est probablement celle de leur engueulade qui nous emmène vers cette scène de sexe qui concluait la première partie de l’épisode.

Le sexe est un élément important et riche dans The Affair. Il est le moteur de l’histoire après tout puisque sans sexe il n’y a pas vraiment d’aventure extra-conjugale (autant avoir un ami sinon). Petit à petit on va découvrir que Alison est une femme qui va vraiment mal et qui aimerait presque en finir. Le rapport avec les sentiments et l’émotion est tout de même très travaillé. Afin de mettre tout cela en exergue, The Affair s’est associée à Mark Mylod, déjà à l’origine d’épisodes de Shameless (et accessoirement de Sex List avec Chris Evans). Créée par Hagai Levi (En analyse) et Sarah Treem (House of Cards, En analyse), on sent qu’ils ont précédemment travaillés sur des oeuvres où les sentiments et les personnages sont dès importants. On a besoin de ressentir des choses. Il y a des scènes (les flashforwards) qui pourraient être de vraies scènes de thérapie où les personnages se confient, tout simplement. Ainsi, ce premier épisode de The Affair est assez sensationnel. Il nous offre un vrai voyage pour les sens et cela donne à la fois de quoi jouir, pleurer et même frissonner. Comme quoi, c’est bien la preuve que ce pilote est ce que j’ai pu voir de puis intéressant en ce début de saison. En somme, j’espère que la suite sera du même acabit.

Note : 10/10. En bref, tout simplement un pilote parfait.


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