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LibreOffice (héritier de OpenOffice) vers le 0 défaut

Publié le 28 septembre 2014 par Edeation @edeation

Quelques nouvelles de LibreOffice. Vous connaissez tous (enfin une majorité d’entre vous) la suite bureautique OpenOffice. Vous connaissez donc aussi sa légendaire instabilité. Ce que vous savez peut-être moins, c’est qu’il existe une suite qui en est la digne héritière, beaucoup plus propre : j’ai nommé LibreOffice. Quelques rappels historiques. Lorsque Oracle Corporation rachète Sun Microsystems en 2009, il récupère dans son giron la marque OpenOffice. Mais les relations se dégradent entre la maison mère et la communauté OpenOffice, si bien que cette dernière décide de faire sécession. C’est chose faite en septembre 2010, la communauté OpenOffice reprend son indépendance à travers The Document Foundation, pour poursuivre la vision libre de la fameuse suite bureautique, qui prend désormais le nom de LibreOffice.

Les choses auraient pu s’arrêter là mais Oracle a voulu la guerre, refusant la proposition de rachat de la marque OpenOffice par The Document Foundation. Une très mauvaise idée en réalité, puisqu’après des guerres intestines au sein du Conseil communautaire de OpenOffice, Oracle fini par jeter l’éponge en cédant le projet à la Fondation Apache en 2011. Triste épilogue pour OpenOffice, qui signe concrètement la fin du développement et de la maintenance de OpenOffice, et qui fait de LibreOffice le seul héritier naturel d’OpenOffice, rassemblant l’équipe de développement originelle. Une histoire finalement belle comme une fable, qui pourrait s’intituler « La Corporation et la Fondation ».

LibreOffice est aujourd’hui soutenu par la Fondation pour le logiciel libre, ainsi que par la plupart des distribution Linux, qui l’ont adopté dans leurs dernières versions. On retrouve donc dans la suite un traitement de texte (Writer), un tableur (Calc), un logiciel de présentation (Impress), un logiciel de dessin vectoriel (Draw), un logiciel de gestion de base de données (Base), et un logiciel de mathématiques (Math). Vous trouverez les descriptions détaillées sur le site de LibreOffice.

Je vous parle aujourd’hui de LibreOffice car depuis sa renaissance, l’équipe de développement a fait un travail assez fantastique, pour délivrer aujourd’hui, avec la version 4.3, un code d’une qualité exceptionnelle (LibreOffice est écrit en C++, XML, Java). Chaque mois, ce ne sont pas moins de plusieurs dizaines de bugs qui sont corrigés. Autre point sensible en voie d’amélioration : la compatibilité s’est grandement améliorée (les fichiers Visio et Publisher sont maintenant pris en charges, ainsi que les fichiers .***X de Microsoft). Les performances sont également en hausse. Bref, la copie rendue est si remarquable que l’indice de densité de défaut serait tombé, selon Coverity Scan à 0,07. Un indice assez ahurissant quand on le compare à l’indice du code initial de OpenOffice : 1,1.

Je rappelle que l’indice de densité de défaut (DDI) est le ratio du nombre de défauts détectés dans le code et confirmés pendant une durée définie, divisé par la taille du code (mesuré soit par les lignes de code soit par les fonctions). La communauté de LibreOffice a donc amélioré cet indice de 93,6% ! Un chiffre qui peut faire des envieux, quand on sait que bien des logiciels libres naviguent en eaux beaucoup moins profondes, autour de 0,5 à 1. Quant aux logiciels propriétaires, il est évidemment impossible de faire la comparaison, mais on aura bien compris le logiciel libre n’est pas moins propre que le logiciel propriétaire. LibreOffice en apporte une preuve supplémentaire!


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