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Ils sont partout

Publié le 14 octobre 2014 par Despasperdus

Evidemment, le titre n'est pas de moi, mais de FAKIR. Dans le genre provocation, on peut difficilement trouver mieux pour évoquer celles et ceux qui sont les oubliés des médias, des cultureux à l'affiche et des politiciens ultra-libéraux, sauf pour leur casser du sucre sur le dos.

Ils sont partout, ils sont majoritaires dans ce pays, et pourtant...

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Qu'on soit d'accord ou pas toujours avec telle ou telle analyse, Fakir traite l'information sous un angle que l'on pourrait qualifier de social, avec ce regard qui permet de voir les choses différemment que dans les JT formatés et tous les autres médias bourrés de pubs.

Fakir, c'est surtout des reportages. quand les autres restent le cul vissé sur leur trône d'éditorialiste à pontifier et à répéter les mêmes clichés et préjugés. Des vies de prolétaires, de déclassés, d'employés et d'ouvriers, de précaires, de syndicalistes de base qui luttent chacun à leur manière, individuellement ou collectivement.

Des vies, des visages, des mots dont il n'est jamais question dans les autres médias, hormis l'Humanité : Lauryne la caissière, Yacine le camionneur, Nicolas l'électricien, Nicolas et Kamel les délégués syndicaux, la solidarité ouvrière, l'éducation populaire, la vie dans les quartiers, la débrouille...

Fakir éclaire l'autre versant du délire ultra-libéral, de cette lutte des classes menée par le patronat et leurs complices au pouvoir. En d'autres termes, l'envers du décor, l'humain qui morfle. C'est aussi un regard sans complaisance sur les insuffisances de la gauche radicale et des syndicats pour comprendre le pourquoi et le comment de l'avancée ininterrompue du rouleau compresseur des réformes ultra-libérales...

J'ai lu avec intérêt les pages consacrées à France Inter que je ne n'écoute plus ou quasiment plus. Au vide intellectuel et journalistique avec le règne de l'entre-soi, d'une pseudo culture qui tourne en vase clos, du conformisme idéologique et de l'exclusion des classes populaires. Ou sur Cash investigation d'Elise Lucet sur France 2...

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Il y a aussi des classiques dans Fakir. J'aime découvrir le nouveau portrait au vitriol d'une personnalité, les rubriques avec leurs brèves qui caricaturent (à peine) la presse de droite, et d'autres qui imaginent la France dirigée par des socialistes qui seraient encore socialistes...

Autant l'avouer, je n'ai pas encore tout lu. 40 pages sans pub... Les lecteurs du Nouvelobs, de Libération, du Monde, ou du Point et de l'Express risquent d'en être retournés. Pas de pages non plus avec des rubriques bidons, genre "nouvelles tendances", "pipoles", "bagnole de la semaine", "bonnes affaires immobilières pour cadres sup sup", "gadgets high tech", ou l'édito d'un éditocrate qui sévit depuis au moins quinze ans. Le choc risque d'être rude, mais salutaire !

J'avoue que je n'ai encore tout lu. A raison de 5 numéros par an, j'ai le temps de savourer...

Et pour 3 euros, c'est quasiment donné !


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