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Le droit à l’oubli n’a pas d’impact direct sur les médias

Publié le 15 octobre 2014 par Pnordey @latelier

La presse est loin d’être la première visée par les internautes soucieux de leur e-reputation mais des points restent encore à éclaicir.

Trois mois après le lancement de la plateforme Forget.me, le site Reputation VIP a voulu dresser le bilan du droit à l’oubli dans trois pays européens : Allemagne, France, Royaume-Uni. Plus de 10 000 URL ont été passées au crible afin de déterminer les grandes tendances alors que Google annonce avoir reçu plus de 70 000 requêtes. Le site, qui fait l’intermédiaire entre les internautes et les moteurs de recherche, s’est notamment intéressé à l’impact sur la presse, une des grandes craintes des professionnels jusqu’alors. Un des risques de la désindexation de certaines pages internet pouvait en effet être une liberté de la presse restreinte par une sorte de censure de la part des internautes.

Le droit à l’oubli n’a pas d’impact direct sur les médias

Le grand constat de l’étude menée par le site tend à montrer que la presse est épargnée des demandes de droit à l’oubli. Seules 3,6 % des URL soumises sont liées à des sites d’information. Et parmi ces demandes de déréférencement de sites de presse 93 % sont rejetées par Google. Au final un nombre très négligeable d’articles web ont été désindexés.

Le droit à l’oubli n’a pas d’impact direct sur les médias

Malgré tout l’étude ne va pas jusqu’à expliquer quels types de pages ont été retenues par Google et surtout sur quels motifs. Sans doute les mêmes raisons qui ont conduit à refuser toutes les demandes de désindexation de pages Wikipédia : “la non pertinence, l’obsolescence ou le caractère inapproprié du contenu” seraient les seuls critères permettant la suppression d’un lien si l’on en croit Forget.me.

Dès lors, quels sites sont concernés par les demandes ? Outre les sites d’annonces et les annuaires, les réseaux sociaux tiennent une place importante dans les URL soumises. Facebook en tête. Des demandes prises au sérieux par le moteur de recherche qui en désindexe environs 40 %. Mais l’étude n’explique toujours pas quelles sont les raisons majoritaires qui ont conduit à ces décisions.

Le droit à l’oubli en est donc à ses débuts. Rappelons que la désindexation ne concerne pour le moment que l’Europe suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne imitée il y a peu par le Japon. C’est toute la question de l’identité numérique qui se pose alors que l’e-réputation devient un enjeu marketing. Et les questions restent nombreuses sur le nouvel outil de Google notamment en terme de critères choisis.

extraits de l'infographie réalisée par Reputation VIP et Forget me.


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