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Via Lusitania, étape 14, Galice des bois et des champs.

Publié le 15 octobre 2014 par Sylvainbazin

Ce matin, un joli passage dans des bois bien verts, aux arbres moussus, me conduit vite vers Pontevdra. Les jambes ont encore soif de tourner, le soleil est revenu. J'ai auparavant pris un petit déjeuner dans une autre café/pâtisserie d'arcade. J'aime prendre ainsi ce premier repas du jour dans un lieu chaleureux,  où les gens commencent leur journée autour d'un café et d'une brioche ou d'un croissant. Ici,  comme en Italie ou au Portugal,  cela semble encore très prisé. Il est vrai que les prix sont loin d'être aussi élevé élevés qu'en France Portugal ce type de service.
Mais j'en étais à ce joli passage en sous bois. Cette nature là me réjouit toujours et j'aime tant y marcher et y courir,  surtout comme ici en Galice où elle se conjugue avec de belles collines. Je suis un enfant de la forêt,  c'est là que j'ai appris à marcher et à courir.  C'est mon milieu naturel.  J'aime certes découvrir -et affronter - d'autres natures, plus rudes,  la vraie montagne,  les déserts ou les steppes,  mais je ne m'y sentirai jamais aussi bien que dans ces grandes forêts de chênes.
J'en sors pour atteindre Pontevedra.  Je prends le temps de flâner dans les rues de cette ville dont l'architecture m'évoque déjà beaucoup celle de Saint Jacques. Sa grande église Virgen del Camino pourrait tout à fait s'y trouver.
Un peu après la sortie de la ville, je trouve un panneau proposant de suivre une nouvelle variante qui allonge le parcours mais semble très belle, longeant notamment la côte sur une trentaine de kilomètres.  Mais mon timing est cette fois un peu trop serré pour me permettre cette 'dérive' et je poursuis donc par la voie classique.  Cela me laissera aussi la possibilité de revenir sur ce chemin portugais en changeant mon parcours, il faut en garder pour plus tard!
Les premiers kilomètres,  bien jolis encore, n'ont pas lieu de me faire regretter ce choix de raison.
Toutefois,  la suite de mon étape est un peu moins enthousiasmant. Le paysage reste rural, mais devient plutôt champêtre. Je longe des champs et des vignes, croise tout de même quelques beaux calvaires et chapelle,  on est en Galice. Je suis aussi un peu plus fatigué que la veille, mon rythme est moins bon, le lièvre se fait peu à peu tortue.
Une tortue qui arrive ainsi bon en mal en à Caldas de Reis, là où j'ai prévu de m'arrêter pour cette dernière étape avant Santiago. C'est une petite ville thermale, avec quelques jolies rues même si ce n'est pas aussi vivant et riche que Pontevedra.
J'y passe une soirée un peu curieuse. Une petite promenade, un verre dans un bar où l'accueil est d'ailleurs très sympa,  puis, comme aucun restaurant ne semble encore ouvert pour le dîner et que rien ne m'inspire,  je me contente de quelques victuailles de supermarché que j'englouti un peu plus tard dans la cuisine du logement. Pour la première fois du voyage, je me sens vraiment seul. Peut être parce que le décor du lieu est froid, peut être parce que mon voyage touche a sa fin.
Mais je vais tenter vite d'oublier cette solitude d'appartement pour retrouver celle, bien plus grisante,  qui m'accompagne sur les chemins, ouvert à la découverte et aux belles rencontres!


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