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Pas de meilleur économiste au gouvernement !

Publié le 16 octobre 2014 par Rolandlabregere

La France a le prix Nobel d’économie ! L’événement a agité les gazettes et les médias. Toute la journée de mardi les commentaires se sont empilés jusqu’au plus haut des courbes d’impopularité de l’exécutif. Vite, Jean Tirole couronné par l’académie suédoise devait mettre son destin au service du pays.

Ignorants et approximatifs, les médias n’ont retenu que la dimension spectaculaire de l’information. Les mêmes qui s’agitent, font des moulinets quand, aux Jeux Olympiques ou lors de tout autre manifestation sportive internationale, ils annoncent la moindre médaillette de bronze et se pâment vertigineusement si d’aventure une médaille d’or échoit aux tricolores, exigeaient que le lauréat fut illico cocorico rococo nommé au gouvernement.

Cela n’était retenir que le commentaire de bon aloi de la Banque de Suède faisant de Jean Tirole « un des économistes les plus influents de notre époque ». Pour Attac, le nouveau nobélisé est un expert en matière de réforme du marché du travail. Dans ce cas, il aurait sa place auprès du nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron qui caresse l’idée d’alléger le code du travail et, en particulier, de supprimer les contrats à durée indéterminés (CDI). Il pourrait flirter avec ceux qui se laisseraient bien tenter par l’exploitation des gaz de schiste. De quoi faciliter les consensus entre les réalistes de la gauche et les pragmatistes de la droite. Attac décrit Jean Tirole en icône d’un « néolibéralisme dogmatique pour lequel la fonction économique essentielle de l’État est d’étendre la logique des marchés à l’ensemble des domaines de la vie sociale ».

Au siècle précédent, il était un président, nommé Giscard d'Estaing, qui désigna Raymond Barre à Matignon en l’intronisant comme « l'un des meilleurs économistes de France ». Ce fut le début de la croissance du chômage, jamais inversée depuis. Pourquoi dans ces conditions, aller quérir le meilleur économiste du monde ?

Ce que le pays n’attend plus, ce serait une équipe qui n’est ni excellente dans le discours creux et froid du libéralisme insolent, ni celle qui fait les yeux doux aux dispositions antisociales. Le pays demande une politique normale. Une politique ni hostile ni revencharde envers les citoyens. Point Barre.


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