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Déchets à Rochefort : la Sita réduit la voilure

Publié le 16 octobre 2014 par Blanchemanche
#privatisation #déchets

Huit postes viennent d’être rayés après restructuration. Le centre de tri de déchets du groupe Suez pourrait bien fermer en juin 2015

Déchets à Rochefort : la Sita réduit la voilure La Sita est déficitaire sur son activité tri liée à la collecte sélective © Photo K. C.Publié le 14/01/2014 par  La Sita fermera son établissement de la zone des Soeurs l'an prochain. Le bruit court et enfle, disparaît puis revient. Certains le laissent à l'état de rumeur ; d'autres y croient dur comme fer. Finalement tout le monde a raison et tort à la fois. Le centre de tri de déchets du groupe Suez s'est réorganisé fin 2013 en divisant quasi par deux le nombre d'employés préposés au tri. La fermeture a bien été annoncée, puis la direction a présenté les choses autrement. En tout cas, en juin 2015, le contrat de Sita se termine.
Huit postes en moins
« Je démens formellement cette rumeur », déclare d'emblée, Patrick Trefois, directeur général de la société Sita Sud Ouest. « Il n'est pas du tout envisagé de fermer, notre présence à Rochefort est très importante. » Certains en ville disent pourtant que l'idée de fermeture avait été évoquée à un moment. « En juin dernier, M. Trefois nous a annoncé la fermeture de la cabine de tri pour fin 2013 », se rappellent très bien les employés.
Et en effet, il y a bien eu discussion avec les partenaires sociaux qui ont obtenu un répit jusqu'à la fin du contrat qui lie Sita à la Communauté d'agglomération, en juin 2015. « Nous nous sommes émus et avons eu droit à plusieurs comités d'entreprises extraordinaires et réunions d'information. Notre préoccupation majeure portait sur l'emploi », dit-on à la CFDT.
Finalement, après négociations qui auront duré jusqu'à décembre dernier, huit postes ont été supprimés à la chaîne de tri de Rochefort, sur dix-huit au total. Les salariés ont été recasés sur d'autres sites de Sita et humainement, de l'avis de la direction et des élus syndicaux, « l'affaire s'est passée sereinement. »
Aujourd'hui, certains travaillent désormais au centre de tri de Clérac ; d'autres se forment pour être chauffeurs sur le site rochefortais ; deux sont sur la plateforme de Niort, deux ont été affectés au nouveau centre de tri de La Rochelle ; enfin un a été titularisé à Saintes. À l'heure actuelle, le site rochefortais n'emploie plus qu'une vingtaine de personnes en tout.
Le tonnage divisé par trois
« Nous avons obtenu une prime de 4 000 € pour ceux qui déménageaient ; le paiement des kilomètres supplémentaires à faire sur le trajet domicile-travail pendant deux ans ; et deux nuits d'hôtels prise en charge chaque semaine pour ceux qui sont éloignés », résume la CFDT. Pourquoi une telle décision ? « Notre activité de tri de collecte sélective est déficitaire. Car d'une part, nous n'avons pas augmenté le prix de notre prestation à la Communauté d'agglomération. Et d'autre part, nous avons dû refaire le bâtiment construit sur un terrain instable », raconte Patrick Trefois. Après ces frais, la Sita ne voulait pas réinvestir dans ses installations, d'autant que le contrat actuel se termine dans un an et demi.
Forcément, avec un effectif réduit de moitié, il a bien fallu baisser l'activité. Désormais, sur les 5 000 tonnes d'emballages issus de la collecte sélective des ménages, seules 1 500 sont toujours traitées à Rochefort, tandis que les 3 500 restantes partent à Bègles, près de Bordeaux. « Le site girondin est mieux adapté, plus neuf et dispose d'un tri optique. »
Malgré le déficit de l'activité centre de tri des emballages, Suez dit vouloir postuler à sa propre succession, en juin 2015, lorsqu'un nouveau marché public sera lancé. « Si nous n'étions pas retenus, nous nous reconvertirions vers plus de valorisation des déchets industriels et nous construirions une déchetterie professionnelle pour accueillir les déchets des entreprises directement sur le site qui reste notre propriété. » C'est ce qu'annonce en tout cas aujourd'hui, Patrick Trefois.
Fermeture en vue
Mais alors pourquoi ouvrir de nouvelles négociations dès ce début d'année, pour les dix employés restant à la cabine tri ? « Pour nous, c'est sûr, le tri des emballages ferment et nous allons insister sur le reclassement interne et la formation des dix salariés, comme nous l'avons fait pour les huit autres », dit-on à la CFDT.
Le syndicat va même plus loin : « Les appels d'offres, on connaît. La Sita peut toujours postuler en créant les conditions pour ne pas être retenue… »

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