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Pour des campagnes de publicité en ligne, cela se traduit par la mise en place de stratégies d’achats d’emplacements publicitaires différentes, si l’internaute a déjà été exposé à sa campagne, a déjà effectué une visite sur son site, ou est déjà un client existant. Une problématique demeure toutefois : une vente réalisée par un internaute juste après avoir cliqué sur une bannière de retargeting, doit-elle être attribuée à l’efficacité de ce seul levier ? Qu'en est-il alors de la valorisation du processus de persuasion mis en place dans la stratégie de ciblage de la marque essentiel pour identifier au départ un client potentiel. Très souvent, l’internaute peut avoir l’impression d’être matraqué par une marque jusqu’à ce qu’il clique. Or à nouveau qu’attendent les marques ? Des acheteurs cliqueurs ou des acheteurs tout simplement ? Quelle valeur peut-on réellement donner à ce clic si celui-ci se fait au détriment de l’image de marque de l’annonceur et que pour un cliqueur acheteur, cinq internautes se détournent de la marque, exaspérés par une pression marketing trop élevée. Les marques sont aujourd’hui conscientes de la nécessité de travailler la « customer lifetime value », en mesurant le ROI de leurs campagnes publicitaires sur l’ensemble de la durée de vie de leurs clients. Ce qui signifie un pilotage unique des campagnes publicitaires, que celles-ci visent de vrais nouveaux prospects, des visiteurs de leur site ou des clients existants.
Grâce à l’utilisation de la data dans les campagnes média, il est possible, et nécessaire d’introduire un nouvel indicateur qui est le score d’engagement d’un internaute avec une marque. La segmentation réalisée en fonction de l’analyse de son parcours sur le site de l’annonceur, de ses réactions par rapport aux diverses sollicitations permet d’identifier son profil et d’activer le levier le plus pertinent et d’ajuster la répétition et la fréquence de la campagne. Est-il nécessaire d’activer une campagne de retargeting à l’égard d’un prospect chaud ?
Pas nécessairement, et sûrement pas avec une pression publicitaire maximale payée au prix fort. La valeur ajoutée de la campagne serait en effet très faible. Nous sommes passés à l’heure du Data Marketing, qui permet aux marques de pouvoir personnaliser leurs stratégies publicitaires avec chaque prospect et client. Gérer en silo des campagnes de targeting, de retargeting ou de CRM ne permet pas d’optimiser le ROI de l’ensemble du mix marketing.Les marques qui savent piloter de manière unifiée les actions marketing auprès de toutes leurs audiences ont désormais un véritable avantage stratégique sur leurs concurrents.
A propos de l'auteur : Edgar Baudin est co-fondateur et associé chez Makazi, société de service en data marketing.