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Rapport sur les finances locales : La Cour des comptes ne saurait-elle pas compter, ou serait-elle en service commandé ?
Publié le 20 octobre 2014 par BlanchemancheCommuniqué des élu-e-s Front de Gauche et apparenté-e-s
de MONTREUIL-sous-BOIS
Dans son rapport annuel sur les finances publiques locales, la Cour des comptes déclare que 2014 devrait être « une année de moindre contrainte budgétaire que la précédente ». Pourtant en 2014, ces 1,5 milliard d'euros de dotations supprimés sont bien visibles, ce sont autant de moyens en moins, réduisant les capacités d'investissement des communes. Pourtant les magistrats de la rue Cambon ne voient rien ? La Cour des comptes ne saurait-elle pas compter, ou serait-elle simplement en service commandé pour justifier les politiques d'austérité ? Pire, elle surenchérit par la voix de Christian Martin déclarant que « ce n'est pas l'apocalypse », tandis que son premier président Didier Migaud sous-entend que les dépenses d'investissement ne seraient pas forcément bonnes par nature... Ni indolores, ni superflues, les 11 milliards d'euros supplémentaires de dotations budgétaires qui seront supprimés aux communes sur la période 2015-2017 s'attaquent à des dépenses réellement utiles au quotidien des habitants ! Avec ces politiques d'austérité défendues par la cour des comptes, Montreuil verra son budget de fonctionnement amputé de 10% et les caisses de la ville perdront en cumulé sur trois ans 12 millions d'euros. Il y a loin de la roupie de sansonnet ! Est ce que les 3 écoles que nous devons construire pour accueillir dans des conditions satisfaisantes tous les élèves de la ville - et les gymnases, les crèches, et tous les équipements publics nécessaires au bien vivre des habitants - sont des dépenses inutiles ? Nous ne le pensons pas ! Quant aux recommandations du docteur Knock de la rue Cambon, selon lesquelles les municipalités n'auraient qu'à augmenter leurs impôts locaux pour compenser les baisses de dotations, nous les refusons en bloc ! Les habitants de Montreuil n'ont pas à payer au prix fort le désengagement de l'État, à plus forte raison, lorsque les économies réalisées, sur le dos du service au public, servent à financer le « Pacte de Responsabilité » donnant 41 milliards d'euros au patronat et aux actionnaires, sans même exiger la moindre contrepartie, notamment en terme de création d'emploi ! Les élu-es du groupe Front de Gauche et apparenté de Montreuil demandent au gouvernement qu'il revienne sur sa réduction des dotations aux collectivités locales. Il doit, enfin accorder les moyens indispensables aux villes des maires bâtisseurs, dont Montreuil, pour qu'elle puisse pleinement répondre aux besoins de service public de tous les Montreuillois.
Montreuil, le 16 octobre 2014,