How to Get Away With Murder // Saison 1. Episode 4. Let’s Get To Scooping.
« It’s not like we said we were exclusive ». Il y a quelque chose dans la relation entre Connor et son petit ami que je trouve d’assez mignon et efficace. Surtout que c’est la base même d’un petit couple de garçons qui ont vécu des choses, chacun de leur côté, et qui tentent ici de se raccrocher à quelque chose. Alors que les étudiants de Annalise tentent toujours plus pour satisfaire leur professeur et la surprendre, cette semaine Connor ne va pas hésiter à donner de son corps pour aller à la pèche aux informations. C’était clairement un épisode qui se voulait centré sur Connor et il se trouve que c’est l’un des personnages les plus intéressants de How to Get Away with Murder… après cet épisode. En effet, après le travail que fait cet épisode, je dois avouer que j’ai hâte de voir la suite de la saison et ce qu’elle peut réellement nous offrir. La place de Connor est intéressante car s’il a réussi à tout faire pour trouver qui était la taupe en donnant de son corps, c’est au détriment de ce jeune garçon qui finalement va se suicider en quelques secondes par peur de finir sa vie encore plus seul qu’il ne pouvait l’être auparavant. Cette séquence me laisse encore vert de rage avec l’envie de pleurer et de cogner dans les murs car c’est psychologique ce qui s’est passé dans l’épisode mais cela fait malgré tout très mal.
Pour ce qui est de la relation entre Connor et son petit ami, je sais pertinemment que les deux personnages sont plus ou moins fait pour être ensemble mais la série créé des obstacles et notamment celui du couple qui ne s’est jamais dit qu’ils étaient sexuellement exclusifs l’un envers l’autre. C’est certainement l’un des plus grands problèmes de couple chez les gays. C’est difficile de trouver quelqu’un qui va avoir envie de ne pas aller voir ailleurs et rester exclusif car l’amour est plus fort que la tentation de voir si l’herbe est plus verte ailleurs. C’est certainement pour ça que beaucoup de gens sont encore seuls aujourd’hui chez les gays car il est difficile de trouver quelqu’un et que ce quelqu’un puisse s’en tenir seulement à une personne. Mais peu importe, j’aime beaucoup l’histoire de Connor, surtout que dans les flashforwards on voit pertinemment qu’il a complètement perdu la tête. Est-ce par rapport à son petit ami ? Une rupture ? La culpabilité de ce qui s’est passé au début de la saison dans l’épilogue prologue ? C’est une question à laquelle on n’a pas encore de réponse mais je suis persuadé que Connor va se rendre petit à petit compte à quel point il n’aurait pas dû aller voir ailleurs et qu’il a complètement foiré la seule relation qui avait de l’intérêt à ses yeux pourtant.
Cet épisode était cependant assez étrange, se concentrant sur l’histoire de Marren Trudeau (incarnée par l’excellente Elizabeth Perkins) qui est soupçonnée de faire des transitions illégales alors qu’elle a une réputation. Si l’on découvre que c’est son assistant, celui qui est là avec elle depuis le début qui est responsable de ces manigances, l’épisode ne cherche pas vraiment à s’attarder sur son cas de la semaine. C’est peut-être une petite erreur à mon goût, notamment car je suis persuadé que How to Get Away with Murder aurait très bien pu faire beaucoup plus avec ses personnages et avec son intrigue principale. Marren avait largement de quoi faire à mes yeux. Mais je ne veux pas non plus bouder le plaisir que j’ai pris le peu de fois que Marren était sur le devant de la scène. Elizabeth Perkins fait donc du très bon Elizabeth Perkins. Enfin, il y a Annalise. Cette dernière est certainement la femme la plus drôle, la plus folle et la plus fascinante de How to Get Away with Murder. La scène où elle semble se dévêtir de tout ce qu’elle a sur le corps, de sa perruque à son maquillage elle est tout simplement touchante. Et puis elle redevient en un clin d’oeil la femme forte qu’elle est depuis le début de la série, posant une question plutôt cocasse (sur le coup) à son mari.
Note : 7/10. En bref, Connor parvient à kidnapper l’épisode à lui tout seul. Bravo.