La première centrale thermo-solaire du Maroc, au cœur d’un vaste projet de développement de cette énergie pour un coût de sept milliards d’euros, entrera en fonction en 2015, a indiqué dimanche le principal responsable de ce programme.
Les progrès du chantier du parc de Ouarzazate devraient permettre à la centrale « Noor 1″ de devenir opérationnelle « l’année prochaine » comme le projet le prévoyait, a déclaré à l’AFP le patron de l’Agence nationale de l’énergie solaire (Masen), Mustapha Bakkoury, en marge d’un festival dédié à ce secteur au Maroc et de la présentation du parc à la presse.
Le royaume entend disposer à terme de cinq parcs solaires, le premier étant celui de Ouarzazate, aux portes du Sahara, dont la capacité est estimée à 500 MW, soit l’un des plus importants projets au monde.
La deuxième phase de la réalisation du parc –les centrales « Noor 2″ et « Noor 3″– doit entrer en construction début 2015, selon M. Bakkoury. Pour cela, un appel d’offres a été lancé, dont le résultat sera communiqué « avant la fin de l’année », a-t-il précisé.
Sept sociétés ont été pré-qualifiées, dont des groupes français et espagnols.
« C’est l’avenir »
Une troisième phase du projet fera l’objet d’une annonce « dans les prochaines semaines », a encore noté M. Bakkoury.
A quelques kilomètres du parc solaire géant, dans la ville de Ouarzazate, se tenait le « Morocco Solar Festival », qui veut démontrer, « à travers l’art, la culture et les sciences que l’or est dans le ciel », explique à l’AFP son co-fondateur, Mehdi Alaoui M’daghri.
Le festival s’est ouvert vendredi soir sous un ciel étoilé et sur les rythmes envoûtants d’un space opéra célébrant, en chant, poésie et danse, « l’espace et les étoiles ».
Fours solaires, ateliers de fabrication de lampes fonctionnant à l’énergie solaire et des projets élaborés par des étudiants en énergie renouvelable étaient notamment au programme du festival.
« C’est l’avenir », s’enthousiasme Redouane Elferare, un étudiant qui a mis au point une voiturette fonctionnant à l’énergie solaire. « Le Maroc n’a pas de pétrole (…) Mais il y a du soleil et du vent ».
Les ambitieux projets du Maroc visant à produire 2.000 mégawatts de solaire à l’horizon 2020 avancent « de manière satisfaisante », assure M. Bakkoury, pour qui le parc solaire est une « démarche volontariste » du royaume qui espère répondre ainsi « au problème du changement climatique »
Le Maroc, dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures, s’est donné pour ambition de couvrir 42% de ses besoins à l’aide des énergies renouvelable à l’horizon 2020. Outre le solaire, il mise également sur le développement de l’éolien, et le plus grand parc du continent est en cours de construction à Tarfaya (sud-ouest).
Le coût total de ces différents projets s’élève à 13,1 milliards de dollars, soit 60% des investissements en énergie du Maroc jusqu’en 2020.
Source : LeFigaro